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Se réjouir du malheur des autres, une habitude qui s’enracine en RDC

Compatir au malheur de son prochain est une qualité que beaucoup de Congolais ont perdue. Certains applaudissent quand ils apprennent que telle personne ou telle communauté est en difficulté ou a connu une catastrophe. Ce manque d’empathie nuit à notre unité en tant que nation.

Si vous ne pouvez pas exprimer de la solidarité vis-à-vis d’un groupe ou d’une communauté victime d’un accident ou d’une catastrophe, ne vous moquez pas de ceux qui souffrent. Ne dites pas : « Ils ont eu leur compte ! Cela leur apprendra ! » Le mal que vous souhaitez aux autres peut vous arriver un jour, parfois dans une proportion pire que ce qu’ont vécu les autres.

Certains ont-ils une pierre à la place du cœur ?

L’émission de Benevolencija : C’est le ton qui fait la panique, met en garde contre des attitudes et des paroles à caractère haineux. L’épisode de cette semaine révèle combien les Congolais sont méchants et ont perdu tout sens de compassion envers leurs compatriotes. 

A l’université, un étudiant apprend la mauvaise nouvelle du décès de son oncle dans un naufrage d’un bateau. Mais en lieu et place de condoléances et de sympathie, il reçoit plutôt moqueries et indifférence. Un de ses camarades appelé Amani, déclare : « Tous ceux qui étaient à bord de ce bateau naufragé ont eu ce qu’ils méritaient ! Ce qui leur est arrivé est un châtiment divin… » Oh là là ! Être insensible au malheur des autres jusqu’à ce point ! Se moquer même des morts… je pense que ce ne serait pas exagéré si on dit que vous êtes diabolique.

Mais la suite c’est l’ironie du sort : après vérification des faits, le naufrage dont se réjouissait l’étudiant Amani n’a pas eu lieu là où il croyait, mais plutôt dans sa propre communauté ! Il ne savait pas que les morts dont il disait qu’ils étaient frappés par le châtiment divin, étaient des morts de sa propre communauté ethnique. Du coup, c’est de lui qu’on se moquait désormais. Comme quoi, il ne faut pas se réjouir du malheur des autres. 

Congolais, apprenez à vous aimer ! Quelles que soient vos divergences et vos rivalités ethniques, vous êtes un même peuple.

 

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