En séjour en RDC, le pape François a eu une rencontre avec les jeunes Congolais au stade des Martyrs à Kinshasa. Dans sa catéchèse intitulée « Les 5 ingrédients pour l’avenir », le Saint-Père a parlé sans masque aux jeunes catholiques dans un langage qui est le leur. Il a touché directement les problèmes qu’ils vivent. Retour sur quelques passages clés du discours papal.
Les jeunes et l’avenir
Dans ces premiers mots aux jeunes, le pape François a placé les jeunes devant leurs responsabilités. Le « successeur de Saint-Pierre » croit en cette jeunesse congolaise qui a entre ses mains « le don de la vie ». Pour lui, la jeunesse est simplement l’avenir de la société et de ce grand pays, car elle est « une richesse unique, inégalable et incomparable ».
Les jeunes et l’Eglise
Evoquant les deux premiers ingrédients pour l’avenir : la prière et la communauté, le souverain pontife a invité les jeunes à « s’enraciner dans la prière, dans l’écoute de la Parole de Dieu, afin de grandir chaque jour en profondeur, de porter du fruit et de transformer la pollution que nous respirons en oxygène vital ».
Par la suite, François a comparé la prière à une denrée précieuse, « l’eau de l’âme ». « Celui qui prie mûrit intérieurement et sait lever le regard vers le haut, se souvenant qu’il a été fait pour le ciel », a-t-il expliqué. Il a qualifié la prière d’arme la plus puissante qui soit. « Oui, celui qui prie surmonte la peur et prend son avenir en main », a-t-il conclu dans ce passage.
Les jeunes et la vie nationale
Dans les trois derniers ingrédients, le pape a touché des réalités allant bien au-delà de l’Eglise. Il a entre autres invité les jeunes à ne pas « se laisser fasciner par de faux paradis égoïstes, construits sur les apparences, l’argent facile ou sur une religiosité déformée ». Il s’est également attaqué à ce qu’il a appelé les « pièges de la corruption ».
A ces jeunes, le pape a exhorté à ne pas « se laisser manipuler par des individus ou des groupes qui cherchent à maintenir le pays dans la spirale de la violence et de l’instabilité, dans le but de continuer à le contrôler sans égard pour personne ». Selon le pape, les jeunes doivent être « des transformateurs de la société ; des convertisseurs du mal en bien, de la haine en amour, de la guerre en paix ».
Pour ce faire, il a appelé à faire bon usage d’un « trésor » que chacun possède et que personne ne peut lui voler : le choix. « Nous sommes libres de choisir ! Ne laissez pas votre vie se faire emporter par le courant pollué, ne vous laissez pas emporter comme un tronc sec dans une rivière sale. Indignez-vous, sans jamais céder aux flatteries, séductrices mais empoisonnées, de la corruption », a-t-il martelé.
Et de prodiguer ce conseil aux jeunes : « Si quelqu’un te tend une enveloppe, te promet des faveurs et des richesses, ne tombe pas dans le piège, ne te laisse pas tromper, ne te laisse pas engloutir dans le marais du mal. Ne te laisse pas vaincre par le mal, ne crois pas aux sombres complots de l’argent qui plongent dans la nuit. »
Après ce chapelet de conseils, le souverain pontife a demandé aux jeunes de prendre les choses en main pour « un avenir différent […]. Non seulement l’avenir, mais aussi le présent qui est entre vos mains. Soyez au centre du présent ».
En conclusion, le Saint-Père a souhaité que la RDC redevienne, grâce aux jeunes, « un jardin fraternel, le cœur de paix et de liberté de l’Afrique ! ».