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Les tests de fin d’études primaires inégalitaires

Beaucoup d’élèves candidats au test national de fin d’études primaires (Tenafep) ont parcouru des dizaines de kilomètres pour atteindre les centres d’examen. C’est le cas d’un finaliste de Tenke, Junior Kabwika, qui a dû partir loin de son village natal.

Le Tenafep est organisé dans des centres pas toujours proches des écoles des milieux ruraux. À la cité de Tenke par exemple, le centre du complexe scolaire Ubora a reçu cette année des candidats au Tenafep venus des coins très éloignés de la cité. J’y ai rencontré un finaliste, Junior Kabwika, environ 12 ans. Il est arrivé sur place un jour plus tôt. Il habite à Tshilongo, une localité située à une dizaine de kilomètres de Tenke. Pour cela, il a dû partir tôt de chez-lui et rester à Lualaba jusqu’à la fin du test.

Le Tenafep, une étape difficile à franchir

Le jeune garçon, coincé au fond d’une salle d’examen a l’air dépaysé dans une école plus confortable que celles qu’il a connues jusqu’à présent. En plus, c’est la première fois qu’il quitte ses parents, ses amis et connaissances. Pour un examen qui détermine l’accès aux études secondaires, la pression est trop grande sur le gamin. Les autorités doivent tenir compte de cet aspect des choses dans le processus de réforme de l’enseignement.

Ils sont nombreux, les élèves du primaire, comme le petit Junior Kabwika, qui risquent de rater leur avenir parce qu’ils sont portés loin de chez-eux, pour affronter l’une des premières épreuves de leur vie. On sait que sans le certificat d’études primaires, les élèves de ce cycle ne peuvent être admis dans le secondaire. C’est donc un examen déterminant.

Les élèves qui se déplacent sont défavorisés

Se présenter à cet examen qui s’étale sur deux jours, loin de son milieu habituel, est sans doute une injustice à l’endroit de ceux qui se déplacent. Certains peuvent échouer simplement parce qu’ils sont dépaysés ou vivent mal la séparation d’avec leur famille. Ces enfants finalistes du primaire ont à peine 12 ans pour la plupart.

Pourquoi ne pas organiser ce test dans les écoles de ces élèves ? De cette manière, tous les candidats seront testés dans les mêmes conditions partout. Les écoles se verront ainsi obligées non seulement d’améliorer leurs infrastructures, mais aussi le niveau de leur formation.

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