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Université de Kisangani : le calendrier académique enfin réaménagé après de graves incidents

Les étudiants de l’Université de Kisangani ont pacifiquement manifesté devant le bâtiment administratif de l’université le 30 novembre et le 01  décembre 2022. Ils demandaient aux autorités de proroger l’année académique en cours. Motif : certains cours non achevés, horaires d’examens très surchargés, difficultés de terminer les travaux de fin de cycle.

Hélas, les autorités de l’université ont commencé par refuser d’écouter. Et ce refus a entraîné des échauffourées entre la police et les étudiants. Bilan : plusieurs étudiants blessés. Parmi eux, certains ont été transférés à Kinshasa. On a enregistré également des biens ravis par des policiers. Et la réputation du recteur s’en trouve ternie.

Des autorités académiques sourdes ?

Avoir le sens de l’écoute est une des bonnes attitudes dont un chef devrait faire montre. Mais aussi, revenir sur sa décision (lorsqu’elle n’est pas bonne) n’est pas un signe de faiblesse. Le professeur d’aujourd’hui a été l’étudiant d’hier. Il est donc mieux placé pour comprendre les difficultés de l’étudiant.

Que coûtait-il aux autorités de juste réaménager le calendrier académique ? Ça nous aurait évité tous ces incidents malheureux qui ont fait des blessés. Quel avantage y avait-il à s’en tenir à un calendrier conflictogène alors que certains cours ne sont même pas encore achevés ?

Enfin, une bonne décision

On a finalement appris que la session  d’examens qui devait se tenir à partir du 5 décembre a été reportée au 20 décembre. Certes, une bonne nouvelle pour les étudiants, mais qui arrive après de gros dégâts matériels et humains. Pourtant, on aurait pu éviter ces tensions inutiles si on avait écouté les étudiants.

On dirait que les autorités de l’Université de Kisangani n’écoutent que quand il y a des cas de vandalisme, de blessés graves ou des pertes en vies humaines. Avant que l’on veuille changer l’étudiant, il faut que les autorités changent d’abord.

Je rappelle que l’année 2021-2022, les étudiants réclamaient la même chose. A l’époque, l’ancien recteur avait répondu favorablement en repoussant la clôture de l’année académique. Et tout s’est passé pacifiquement.

 

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