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VIH/Sida en RDC : en 20 ans de lutte, des exploits mais aussi des défis qui persistent

Il y a 20 ans l’ONG Médecins sans frontières ouvrait à Kinshasa le premier centre ambulant de traitement offrant une prise en charge gratuite aux personnes vivant avec le VIH/Sida. En 20 ans d’expérience, malgré d’énormes progrès enregistrés dans la lutte contre cette maladie, d’immenses défis persistent dans l’accès au traitement et au dépistage. Ce qui entraîne des milliers de décès chaque année. 

Pour célébrer le 20e anniversaire de ce centre de traitement, MSF RDC a organisé une exposition retraçant ses réalisations durant les 20 dernières années, mais aussi une projection des vidéos ainsi qu’une conférence de presse. C’était le 15 novembre 2022 dans la salle d’exposition de l’académie des beaux-arts, à Kinshasa. 

La prise en charge des personnes vivant avec le VIH 

Au cours de cet évènement, Zakari Moluh, responsable médical adjoint de MSF RDC a expliqué le contexte d’installation du premier centre de traitement gratuit pour les personnes vivant avec le VIH. Il a retracé quelques grandes réalisations de ce projet depuis  son installation. Pour lui, ces 20 ans de travail ont été rendus possibles grâce à la collaboration étroite avec le ministère congolais de la Santé à travers le programme national de lutte contre le Sida et tous les autres acteurs et partenaires. 

MSF dans son initiative de traitement gratuit du VIH soutient la prise en charge médicale, la fourniture gratuite des ARV, mais aussi tous les examens nécessaires à une prise en charge de qualité. Le VIH, autrefois maladie très stigmatisée, est aujourd’hui vu différemment grâce aux efforts de sensibilisation de la population. 

Les moyens font encore défaut

Aujourd’hui, le nombre des patients a doublé dans le centre de MSF. Il y a nécessité de décentraliser les points de traitement et d’augmenter les ressources matérielles, humaines et financières. Malheureusement,  les efforts de MSF ces 20 dernières années n’ont pas suffi pour réduire au plus bas le pourcentage de cas de VIH, malgré le soutien des partenaires et du gouvernement congolais. 

Il y a donc besoin d’augmentation des fonds pour les actions à mener. Inquiète et révoltée, Gisèle Mucinya, référente médicale du projet VIH/Sida en RDC s’exprime en ces termes : «  Aujourd’hui, seulement 42%  des femmes enceintes et 11% des bébés nés des femmes à VIH ont eu accès au dépistage. Un patient  sur cinq n’a pas accès au traitement, deux enfants sur trois n’ont pas accès aux antirétroviraux. Si l’on doit aujourd’hui parlé de zéro contamination, zéro naissance sans contamination,  le traitement doit être gratuit et accessible à  tous. »

Les médias ont un rôle important à jouer, notamment en montrant l’urgence de la situation et en faisant passer le bon message sur le VIH. 

 

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