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RDC : 61 ans après l’indépendance, ce qu’il faut pour notre souveraineté

L’Etat congolais a totalisé, le 30 juin 2021, 61 ans d’existence. Pourtant, il peine encore à assurer les missions traditionnelles d’un Etat. A savoir : la sécurité, le maintien de l’ordre public, et la défense du territoire national.

La souveraineté nationale et l’intégrité du territoire sont mises à mal. En témoignent les incessantes incursions des armées étrangères. À cela s’ajoutent les cycles de carnages des populations civiles dans la partie Est du pays. Les groupes armés contrôlent des portions entières du territoire.

Cependant, les différents régimes qui se sont succédé ont déployé des efforts, chacun dans la mesure du possible, pour venir à bout de cette situation. C’est le cas actuellement du président Félix Tshisekedi, qui, pour restaurer la paix dans le Nord-Kivu et l’Ituri, a décrété l’état de siège dans ces deux provinces en intensifiant des opérations militaires. Malheureusement, le bilan reste mitigé. Comme le prouve la nouvelle explosion d’une bombe artisanale le 27 juin dans la ville de Beni causant un mort et deux blessés.

Pourquoi ce statuquo et comment en sortir ?

Je vous propose ici les raisons de cette instabilité, ainsi que des pistes de solution :

     1. Des stratégies militaires inadaptées

Qu’il s’agisse de Sokola 1 dans la région de Beni, ou de Zaruba dans l’Ituri, les différentes opérations militaires menées par le gouvernement congolais n’arrêtent pas le carnage des civils. Plutôt que de neutraliser les assaillants, ces opérations les ont dispersés sur des étendues plus vastes et habitées.

Voilà pourquoi en plus des offensives militaires menées dans les foyers d’insécurité, il faudrait ériger des ceintures de sécurité dans les agglomérations et les routes principales. Ceci permet d’améliorer la capacité des forces de sécurité en cas d’alerte.

     2. La sédentarisation des officiers et l’affairisme qui va avec

Je ne souhaite pas revenir sur les allégations plus au moins vraies de l’affairisme de certaines autorités militaires des zones d’intervention. Je pense simplement que le fait que ces forces soient installées dans ces zones sur une longue durée favorise ce genre de pratiques. En fait, des officiers des forces de sécurité sont accusés de vendre les armes aux groupes armés qu’ils combattent.

Le relèvement des troupes et leurs fréquentes permutations peuvent s’avérer thérapeutiques à cette gangrène.

     3. La précarité des conditions de vie des militaires de rang

Les vaillants soldats qui se battent au front sont très mal pris en charge. Une situation qui les pousse à la mendicité, aux vols aux extorsions… Pendant ce temps, nombre d’officiers vivent dans une opulence ostentatoire. Le gouvernement devrait améliorer la prise en charge des militaires des rangs et mettre fin par tous les moyens aux disparités sociales criantes au sein de l’armée.

Rencontrer ces trois axes que je viens de présenter c’est assurer notre souveraineté et par ricochet,  notre indépendance.

 

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