Le 18 mars 2020, le président Félix Tshisekedi a pris la décision de fermer jusqu’à nouvel ordre discothèques, bars, cafés, terrasses et restaurants. Mais à Kisangani, on assiste à un confinement à la boyomaise. Les bars fonctionnent toujours, mais d’une autre manière.
Je suis résidant d’un quartier où les bars et terrasses sont nombreux. En face de ma maison, il y a un espace vert occupé par une société brassicole et un restaurant. Un samedi vers 16 heures, assis avec un cousin, on voit des gens en train de se diriger vers le restaurant qui est pourtant fermé. Ils entrent, on leur ouvre la porte dès qu’ils se pointent devant, comme s’ils étaient attendus. Ils y pénètrent dans la plus grande discrétion.
Entrez mais ne faites pas de bruit
C’est à ce moment-là que je me décide d’aller vérifier pour voir ce qui se passe. Une fois à la porte, je croise immédiatement un gardien. Et on entame une conversation :
- Gardien : Tu es venu prendre une bière ?
- Moi : Oui, si vous fonctionnez bien-sûr.
- Gardien : Effectivement on fonctionne.
- Moi : Vous fonctionnez comment avec cette porte fermée et ce silence de mort ?
- Gardien : Monsieur, arrête de me questionner, entre juste mais ne fais pas de bruit !
À l’intérieur, ma surprise est grande. Je trouve tout un monde à l’intérieur en train de boire en silence, sans que personne ne le sache. Et des agents de sécurité de la ville qui boivent aussi et dont je peux facilement reconnaître certains. Eux aussi ont besoin que cet espace continue de fonctionner, incognito.
Des risques énormes pour une petite bière à emporter chez soi
Pour la première fois, j’ai pu ainsi constater que pour boire, les gens n’ont pas besoin de bruit. Pas non plus lorsque l’objectif est de s’enivrer. Je me suis demandé : pourquoi tous ces bruits qu’on nous inflige tous les jours ? Je parle ici des bruits avant la fermeture des bars.
L’autre question qu’on se pose ici est de savoir, alors que les bars et terrasses sont supposés fermés, qui ravitaille ces lieux secrets ? Ce qui m’étonne, c’est de voir à quel point les gens sont insouciants et prennent d’énormes risques pour leur santé et celle des autres. Juste pour une bière que chacun peut aller boire chez lui. Puisqu’après tout, on n’a pas interdit de produire des boissons gazeuses ou alcoolisées.
Batasamba
Je regrette le gouvernement congolaise
covid19 arrive meme a kingakati or nouconnaison que akingakati ilya uneseulle personne