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Covid-19 : l’expérience d’une femme maraichère

A Mbujimayi, les femmes tiennent de petites activités pour subvenir aux besoins de leurs foyers. Mais la crise du Covid-19 reste la période la plus difficile qu’elles aient jamais connue. Toutes les activités ont été paralysées ou carrément suspendues. Comment les femmes maraichères vivent ces moments difficiles ?

J’ai pris la direction de la rivière Muya, située au nord de Mbujimayi, pour rencontrer les maraichères. Dans cette partie de la périphérie de la ville, l’agriculture et l’élevage sont les principales activités des habitants.

Là, quelques femmes cultivent manioc, maïs et légumes. Parmi elles, j’ai rencontré Angel Mujinga, la cinquantaine révolue. Elle dit tenir bon avec son activité pendant cette crise liée au coronavirus.

Une maraichère déterminée

À la rivière Muya, j’admire le beau paysage champêtre qu’offre le milieu. Ma curiosité ne s’arrête pas-là. Je m’avance vers un champ où une femme est en train de sarcler. À distance, je lui lance : « Bonjour madame. Je suis journaliste. Puis-je vous parler ? »

Elle se relève, me regarde et accepte de m’accorder quelques minutes pour un échangé. Elle s’est présentée en ces termes : « Moi c’est Angel Mujinga. Je suis mère de sept enfants. Je travaille dans l’agriculture depuis plusieurs années. Tout ce que vous voyez là c’est mon champ. Je cultive du maïs, du manioc, des patates douces, des aubergines et d’autres légumes. »

Je lui ai demandé si l’agriculture l’aide réellement à tenir le coup en cette période de la pandémie du Covid-19. Sa réponse : « Oui bien sûr ! J’ai commencé par un petit champ il y a quelques années. Lorsque j’ai vu que ça rapportait, je me suis accrochée. Le sol est fertile ici. Aujourd’hui, je peux vendre mes produits agricoles et gagner de l’argent malgré la crise économique due à la pandémie du Covid-19. »

Et d’ajouter : « Chaque jour, j’arrive à vendre une bonne quantité de légumes aux femmes qui les revendent aussi sur les différents marchés de Mbujimayi.  »

Quel impact de la pandémie sur ses activités agricoles ?  

Pour prévenir les effets de la crise sanitaire sur ses activités, Angel Mujinga dit avoir pris des précautions. Elle fait des réserves sur ses produits agricoles. Elle explique : « Mieux vaut prévenir que guérir. J’ai pris beaucoup de précautions pour ne pas connaître la famine dans ma maison. Je vends peu de mes produits agricoles et je garde en réserve une grande quantité pour ma famille. Je vends uniquement des légumes. »

Angel Mujinga poursuit : « J’avoue qu’avec cette stratégie, je n’ai pas vraiment senti les effets de la crise dans mon foyer. »

Parfois l’agriculture peut aider à résoudre bien des problèmes de chômage des jeunes en cette période. Malheureusement, beaucoup ne s’y intéressent pas. Bravo à ces maraichères qui ont réussi à surmonter la crise grâce à la houe.

#Covid19NeNousDiviseraPas

 

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