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Covid19, Katanga : 3 actions contre les propos discriminatoires

Face à la recrudescence des propos qui enflent le tribalisme et la discrimination en période Covid19, on est étonné de l’inaction des autorités. Néanmoins, il y a des actions qui peuvent être entreprises par les citoyens que nous sommes. J’ai fait le choix d’en dresser une liste de 3 et d’expliquer en quoi elles peuvent aider.

Nous sommes souvent passifs face à des publications qui sont inappropriés sur des canaux comme Facebook et Twitter.

Rapporter les cas des contenus haineux et discriminatoires diffusés en ligne

Notre inaction permet aux auteurs de ce genre de paroles d’en faire toujours plus. Pire, nous engageons des débats houleux avec eux dans l’objectif naïf de les faire revenir à la raison.

Bien, souvent, cela ne fait que renforcer leurs convictions diaboliques et les amener à se radicaliser. Le mieux à faire est de rapporter et/ou signaler ces agissements au près des plateformes qui les hébergent. Ici on peut prendre en compte Facebook et Twitter qui restent les réseaux sociaux les plus utilisés au Congo.

Ces deux plateformes proposent chacune une option « signaler » qui permet de remonter à leurs équipes de modération les contenus inappropriés. Pour avoir côtoyé les représentants de Facebook par exemple, je sais que le Congo est l’un des pays où les utilisateurs se servent très peu de l’option « signaler » mises à leur disposition.

Le site du conseil de l’Europe a mis à disposition des ressources pour savoir comment faire pour signaler les contenus inappropriés. En voici le lien.

Former des clubs d’écoute pour les radios locales

Un club d’écoute communautaire est «un groupe d’hommes et de femmes qui désirent écouter activement et systématiquement des programmes radiodiffusés dans le souci de débattre du contenu et surtout de mettre en pratique les enseignements qu’ils en ont tirés ».

Je pense que ces clubs d’écoute peuvent être des formidables moyens pour les auditeurs, afin de débattre des programmes des radios et des sujets abordés lors des émissions. La radio reste le média le plus populaire au Congo et les contenus des émissions ont une influence considérable sur l’opinion publique.

Il se trouve que dans certains cas, des propos appelant à la discrimination et au tribalisme trouvent un écho favorable dans des radios. Les clubs d’écoute peuvent alors servir de plateformes pour influencer les programmes des radios en dénonçant les dérapages lors de certaines émissions.

Initier des pétitions pour pousser les gouvernants et les propriétaires des médias et des plateformes digitales à agir

Plusieurs personnes doutent encore de l’efficacité des pétitions. Je suis, cependant, convaincu que ce type d’actions permet de consolider une démarche en lui conférant une certaine légitimité.

Une pétition signée par une centaine de milliers de citoyens peut légitimer une action en justice ou une action de plaidoyer auprès des autorités.

J’encourage donc ceux qui sont gênés par les dérapages dans les médias traditionnels ou sur les réseaux sociaux à faire signer des pétitions en récoltant les signatures des habitants du Katanga, par exemple, au sujet des déclarations que l’on croise parfois autour du Coronavirus.

 

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