Entre octobre 2018 et début 2019, une belle ambiance se vivait dans nos régions. Il y avait un climat de partage, des rues étaient réhabilitées, nos églises recevaient des dons. On venait en aide aux plus démunis. Des associations des amis « de… » se créaient chaque jour. Il y avait des bienfaiteurs derrière toutes ces actions. Les personnes ne pouvant pas régler leurs factures à l’hôpital voyaient une main généreuse le faire à leur place.
Mais qui était acteur de tout cela ? Eh bien, un courtisan philanthrope. Un candidat à tel ou tel autre poste, député national ou provincial. Ici un candidat qui apporte du sable pour aplanir une rue, à côté une candidate qui apporte du sel aux mamans d’une église, plus loin encore un candidat qui apporte un kit complet à une équipe de sport créée pour l’occasion. Des actions philanthropiques allant dans un sens comme dans l’autre ont fait sourire des citoyens. Ces actions philanthropiques s’accompagnaient des paroles séduisantes et des vannes de promesses.
Et après ?
Puis sont venues les élections. Certains candidats philanthropes ont été élus, d’autres se sont estimés trahis par les mêmes bénéficiaires. Mais les conséquences ont, en effet, été les mêmes. C’était en réalité la fin de l’épisode philanthropique. Même ceux qui ont été élus ont tourné le dos à leur philanthropie. Et aujourd’hui quelle suite ? Aucune. Des rues aplanies à l’époque, plus d’une année après, ont repris leur état de délabrement initial. Des bénéficiaires des kits sportifs et scolaires n’ont plus revu leurs bienfaiteurs. Des associations créées durant cette période ont pour la plupart disparu. Pire encore, ces élus jadis philanthropes ne rendent plus jamais visite à leurs électeurs pour s’enquérir de leurs problèmes, pendant les vacances parlementaires.
Tout compte fait, les lendemains des campagnes électorales sont souvent décevants, particulièrement en RDC. Les attitudes des candidats courtisans changent radicalement une fois passés au statut d’élus du peuple. Aucune relation sincère entre les électeurs et les candidats. L’on peut conclure, que ces actions qu’on croit être philanthropiques ne le sont pas en réalité. Elles sont plutôt un prêt remboursable une fois élu.