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Enfin le retour à l’ordre constitutionnel dans les 21 provinces

Le comble est que cette violation de la Constitution a été autorisée par la Cour constitutionnelle qui avait demandé au gouvernement de prendre « des mesures exceptionnelles » en vue de gérer les nouvelles provinces.

À vrai dire, c’était un coup d’État au niveau des provinces, car des gouverneurs élus ont été destitués, cédant ainsi la place à leurs successeurs nommés. Visionnaire, le riche gouverneur du Katanga Moïse Katumbi, voyant venir ce coup de force de Kabila, a anticipé et démissionné de lui-même, se mettant ainsi à l’abri de l’humiliation.

Les assemblées législatives interdites de siéger

Dans cette logique kabiliste de diriger par la force, les parlements locaux des nouvelles provinces ont été suspendus sans ménagement, sur décision du tout puissant ministre de l’intérieur Évariste Boshab. Là aussi une autre violation de la constitution : suspendre une assemblée élue ! Désormais, aucune possibilité de contrôler localement ces commissaires spéciaux et leurs adjoints qui n’ont de comptes à rendre qu’à celui qui les a nommés, à savoir Joseph Kabila.

Conséquences

La RDC a ainsi une administration provinciale à deux vitesses. D’un côté, cinq provinces dirigées chacune par un gouverneur avec un gouvernement provincial et un parlement provincial; de l’autre côté 21 autres provinces dirigées par des commissaires spéciaux nommés, et des parlements locaux suspendus et contraints au chômage.

L’opposition n’a eu de cesse de condamner cet état de fait qui a ramené les provinces à plus de 20 ans en arrière, à l’époque où Mobutu nommait et révoquait comme bon lui semblait. Et c’est au prix de multiples contestations que la Ceni se voit obligée d’organiser les élections des gouverneurs le 26 mars prochain. Un retour à l’ordre constitutionnel.

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