L’une de grandes forces économiques d’un Etat ce sont ses entreprises publiques. Elles génèrent de grosses recettes pour le Trésor public ainsi que des emplois dans les secteurs vitaux du pays tels que les mines, les hydrocarbures, le transport routier, aérien ou fluvial et dans bien d’autres. En RDC hélas, les entreprises étatiques battent de l’aile et se distinguent par une gestion souvent catastrophique et politisée.
Miba, RVA, SNCC, Gécamines, Régideso, Snel, Poste… Nul ne peut dire que ces entreprises sont encore le fleuron de l’économie congolaise. Bien au contraire, beaucoup d’entre elles servent à enrichir des dirigeants, à entretenir la mafia au détriment du Trésor public. Les employés de ces entreprises sont mal payés ou pas payés du tout.
C’est le cas par exemple de la Miba où les travailleurs accusent plusieurs années d’arriérés de salaires.
La gestion de nos entreprises étatiques laisse beaucoup à désirer. Et le gouvernement en est responsable tant qu’il ferme les yeux sur la corruption, le népotisme, le laxisme et le clientélisme qui sont monnaie courante dans ces entreprises. Voilà pourquoi le pays est incapable de mobiliser ne serait-ce que 10 milliards de dollars pour son budget annuel.
Habari RDC lance une série d’articles sur la gestion des entreprises étatiques de République démocratique du Congo. Objectif : susciter un débat sur les causes des dysfonctionnements, et suggérer des pistes de solution pour redorer l’image de ces entreprises.
Il est déconcertant de voir des entreprises publiques, qui génèrent pourtant des millions de dollars américains, manquer même de simples infrastructures de base. Où vont tous ces millions ? Quand vous entrez dans plusieurs de leurs bureaux, les plafonds sont troués, les chaises cassées, des fenêtres sans vitres et bouchées avec des morceaux de tôles sans précaution… Parfois pas même un petit ordinateur. La comptabilité et les archives sont tenues comme dans l’antiquité dans de vieux registres en papiers rongés par des souris.
Je pense qu’il est temps de viabiliser et de moderniser les entreprises étatiques. Rajeunir leurs dirigeants. Canaliser leurs recettes de manière sécurisée vers le Trésor public et non les poches des individus. C’est à cette condition que le pays pourrait espérer décoller.
Il faut la régénération de toute la classe politique qui dirigé le pays et ces entreprises ces 3 dernières décennies.
Nous devons être solidaire
Le Congo à besoin des jeunes intellectuelles et solitaires.