À Lubumbashi, un phénomène de plus en plus inquiétant gagne en ampleur : les filles mineures, en rupture familiale, errent dans les rues de la ville, souvent victimes de violences physiques et psychologiques. Ces jeunes filles, sans abri ni ressources, forment un groupe de plus en plus visible et vulnérable. Parmi elles, nombreuses tombent enceintes, exacerbant davantage leur souffrance. Ce drame est souvent ignoré par la société et l’État, mais il représente une forme de violence systématique envers les femmes.
Les filles mineures en rupture familiale à Lubumbashi font face à une vie de violence et de dénuement. Abandonnées, rejetées ou maltraitées par leurs familles, elles sont contraintes de fuir et de se réfugier dans la rue. Là, elles sont exposées à toutes sortes de dangers : agressions physiques, exploitation sexuelle, et parfois même, trafic humain. Ces enfants de la rue sont les nouvelles vagabondes de la ville, sans avenir ni protection et souvent ignorées par les autorités et les autres citoyens.
Grossesses précoces : une tragédie chez les filles de la rue
Un phénomène dramatique émerge parmi ces petites filles de la rue : la grossesse précoce. Des filles souvent âgées de moins de 16 ans, tombent enceintes dans des conditions de grande précarité. Enceintes sans soutien ni accompagnement, elles se retrouvent seules à gérer la maternité dans la rue, en proie à des risques sanitaires graves. Cette situation est le fruit d’une société qui ferme les yeux sur leur situation et leurs souffrances ; et qui n’offre aucune alternative viable pour leur protection.
Malheureusement, l’État et la société semblent indifférents à cette crise. Les politiques de prise en charge des enfants en situation de vulnérabilité sont insuffisantes et souvent inexistantes dans les rues de Lubumbashi. Les filles en rupture familiale sont abandonnées à elles-mêmes, sans abri, sans soutien, sans espoir. Cette absence d’actions constitue une forme de violence structurelle qui aggrave leur situation et empêche toute possibilité de réinsertion sociale.
Le combat contre cette forme de violence sociale est un enjeu de taille pour l’avenir de la RDC. Les filles mineures qui errent dans les rues de Lubumbashi ne doivent pas être les oubliées de la société.