Au total, douze personnes (journalistes et blogueurs) prennent part à une formation organisée par la Fondation Hirondelle sur la lutte contre la désinformation à Lubumbashi. Ouverte le 19 novembre au Park Hôtel, cette formation se termine le 22 novembre 2024.
Sous la facilitation de l’Ivoirien Anderson Diedri et du Congolais Bavon Tanguza, les participants passent des moments d’échanges d’expériences sur des questions liées à la désinformation. A ce sujet, Bavon Tanguza s’est exprimé en ces termes : « Il s’agit de réfléchir à l’utilisation d’outils nécessaires dans la lutte contre ce fléau en commençant par le développement de son sens critique pour parvenir à se poser des questions qui s’imposent face à une information. » A noter que Bavon Tanguza fait partie de la cellule Vunja Uongo du studio Hirondelle RDC.
La première journée de l’activité a été marquée par la présentation des objectifs poursuivis par ce workshop et les informations relatives à la logistique et à l’engagement des participants. Cinq sessions retenues à l’ordre du jour, notamment :
- Introduction et contexte ;
- Etat des lieux de la désinformation en RDC ;
- Atelier de groupes sur l’identification des défis de la désinformation dans le contexte actuel de la RDC ;
- Lexique de la désinformation, les concepts à connaitre et à comprendre ;
- Comment reconnaitre la désinformation ?
« C’est quoi la désinformation ? »
Les formateurs ont lancé le débat avec une question cruciale : « C’est quoi la désinformation ? » Pour beaucoup de participants, la désinformation est « une information tronquée, déformée ou sortie de son contexte ». Par contre, les formateurs ont insisté sur le fait que la désinformation est une fausse information diffusée de manière intentionnelle. « Il peut s’agir de la volonté de nuire à autrui, de manipuler ou de détourner l’opinion », ont-ils martelé. Plusieurs exemples de désinformation ont été donnés par les professionnels des médias présents à cet atelier.
La particularité lushoise
Au deuxième point à l’ordre du jour, les participants ont dressé un « tableau de désinformation » en épinglant les acteurs clés de la désinformation à Lubumbashi et les thématiques qu’ils aiment développer. Puis c’était au tour des travaux en groupes, le but étant d’arriver à identifier les défis de la désinformation en lien avec la RDC. Chacun des participants a dressé sur post it, une dizaine de défis et proposer des solutions.
Au regard du temps imparti et vu les contraintes liées à la logistique, avec des difficultés d’une connexion internet toujours lente, les deux derniers points inscrits à l’ordre du jour ont été postposés. Ce qui laisse aux participants le temps d’aller peaufiner leurs devoirs. Pour ce faire, un espace de travail virtuel a été créé.
Cet atelier de formation des journalistes sur la lutte contre la désinformation est organisé en même temps par la Fondation Hirondelle dans les villes de Goma, Kinshasa et Mbuji-Mayi. À Lubumbashi, les participants se sont engagés à tisser un véritable réseau de fact checkers en vue de déconstruire toutes les fausses informations en rapport avec leur ville.