La guerre de six jours survenue à Kisangani en 2000, un conflit entre les armées rwandaise et ougandaise sur le sol congolais, a laissé derrière elle des milliers de victimes. La RDC avait porté plainte contre l’Ouganda, aboutissant à une condamnation de ce pays voisin à payer plus de 300 millions de dollars d’indemnisation aux victimes et à l’État congolais. Cependant, un scandale éclate : malgré le paiement, certes par tranche, les victimes n’ont rien reçu.
Une enquête est en cours. Constant Mutamba, nouveau ministre de la Justice, a pris des mesures immédiates. Quelques jours après son entrée en fonction, il a ordonné à l’Inspection générale des finances (IGF) de lui transmettre tous les rapports de cas de corruption des trois dernières années. Il a également demandé un audit complet de son ministère, avec un accent particulier sur le dossier de l’indemnisation des victimes de la guerre de Kisangani.
Un acte inqualifiable
Si les accusations de détournement arrivent à être confirmées, il s’agira d’un acte d’une cruauté inqualifiable. Voler l’argent destiné aux victimes d’une guerre est diabolique. Cela dénote un mépris total pour la souffrance humaine. Les coupables de tels actes devraient être sévèrement punis pour que cela ne se reproduisent plus.
Ce scandale met en lumière les défis persistants en matière de gouvernance et de transparence en RDC. Les victimes de la guerre de six jours de Kisangani méritent justice et réparation. Espérons que l’initiative du ministre Mutamba aboutira à une clarification complète et à la punition des responsables.