Kisangani a connu tellement de guerres qu’elle est surnommée aujourd’hui « ville martyre ». Curieusement, toutes ses victimes tombées sous les balles des barbares et des groupes armés semblent oubliées par les nouvelles générations. L’Etat congolais n’a jamais pensé à construire un mémorial pour les victimes. Mais aujourd’hui, une organisation de la société civile a décidé d’en construire un à Kisangani.
Nous croyons qu’un mémorial en pleine ville de Kisangani serait une image forte pour nous souvenir de nos morts. Il faut quelque chose qui puisse servir de référence et qui immortalise l’histoire.
20 ans après toutes ces guerres, la construction d’un mémorial des victimes est plus qu’une nécessité. L’une de ces guerres, tellement humiliante pour le pays, est celle « de six jours » : les armées du Rwanda et de l’Ouganda se sont affrontées sur le territoire congolais pour contrôler les positions qu’elles occupaient dans la ville de Kisangani. Il y a eu plus de 1000 morts !
Un mémorial devrait donc permettre d’honorer la mémoire de tous ces martyrs. Cela devrait contribuer à l’essor d’une mémoire collective pour les générations actuelles et futures. C’est dans ce sens que plusieurs voix se sont élevées pour interpeller le gouvernement congolais qui est le responsable numéro un de l’identité nationale et de la mémoire de la nation.
L’Etat congolais jamais intéressé par la question !
Malgré le fait que des milliers de compatriotes ont été lâchement tués par les forces du mal, ni le gouvernement de la République, ni les autorités provinciales n’ont voulu progresser sur la question d’un mémorial. Cette attitude est non seulement un mépris pour les victimes mais aussi et surtout une légèreté dans le traitement de notre passé commun.
Pour toutes ces raisons, une organisation de la société civile prend l’initiative de construire un mémorial en mémoire des victimes des guerres de Kisangani.
Le groupe Lotus répond aux attentes des Boyomais
Les représentants des victimes de guerres et les acteurs de la société civile ont voté à l’unanimité un plan d’action de plaidoyer initié par le Groupe Lotus (une ONG des droits humains) qui prévoit la construction d’un mémorial.
Plutôt que d’attendre éternellement l’Etat pour agir, le groupe Lotus a décidé de lancer depuis le 30 octobre la campagne de collecte de fonds pour ce projet. Comme les actes parlent mieux que les mots, cette organisation a versé en premier sa contribution dans ce compte.
Il ne reste plus qu’aux vrais compatriotes épris de paix de manifester leur solidarité en apportant leurs contributions à cette initiative.
Que les auteurs ci but leur conséquence