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Hausse de prix de farine de maïs, à qui la faute ?

Nos autorités préfèrent investir dans les mines et les partis politiques, oubliant le ventre de la population. On préfère importer la farine de maïs de la Zambie, au lieu d’investir intensément dans l’agriculture et la production locale en RDC. C’est ce qui explique ces flambées de prix de denrées alimentaires sur nos marchés.

L’information a fait le tour du monde : un sac de farine de maïs de 25 kilos est passé de 40.000 à près de 100.000 francs congolais (environ 50 USD) à Lubumbashi. Au Kasaï, la mesure de maïs communément appelée méca, qui coûtait autrefois 2000 francs, se négocie aujourd’hui entre 4500 et 5000 francs congolais.

La rétention de stocks 

Parmi les causes de la hausse des prix des produits de première nécessité, il y a la mauvaise foi de nos opérateurs économiques. Ils font de la rétention de stocks pour créer la carence sur le marché afin de revendre leurs produits deux à trois fois plus cher. Ce phénomène est courant dans presque toutes les provinces du pays. Les auteurs de telles pratiques commerciales illégales devraient être mis hors d’état de nuire. Mais dans un pays où l’autorité de l’État est absente, notre pauvre population n’a que ses yeux pour pleurer. 

De toute façon, comme nous avons fait le choix de négliger l’agriculture, nous n’avons donc pas le droit de nous plaindre lorsqu’il y a la crise alimentaire. On ne peut récolter que ce qu’on a semé !

Mourir de faim avec tant de terres arables sous nos pieds 

Si les mêmes gros moyens investis dans nos mines étaient investis dans l’agriculture, il y a longtemps qu’on ne parlerait plus de crise alimentaire dans notre pays. Juste avec un peu de volonté politique, la RDC peut devenir un grand exportateur de maïs et d’autres produits agricoles. C’est vraiment une honte de parler de famine dans un pays qui compte 80 millions d’hectares de terres arables ! 

Notre sol se meurt de vieillesse, car abandonné et non exploité par l’agriculture. Pourtant, rares sont les pays qui ont les potentialités agricoles que nous avons en RDC. Il est inacceptable que le recours à l’importation soit la seule issue pour avoir suffisamment de maïs et de produits de première nécessité au Congo. 

 

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