En marge de la journée de l’enfant africain, nous braquons nos projecteurs sur Héritier, un enfant de rue à Goma. Il passe ses journées à ramasser des déchets de haricots dans les marchés. Il trie les haricots et les revend pour survivre. Cela fait cinq ans qu’il a trouvé refuge dans la rue. Mais il rêve de devenir un jour président de la République.
Depuis plusieurs années, les rues de Goma sont remplies d’enfants comme Héritier. « C’est pendant la guerre que ma mère et moi avons fui notre village », raconte ce pauvre enfant pour expliquer son arrivée à Goma. Il ajoute : « Dans cette débandade, j’ai perdu la trace de ma mère. Jusqu’à présent je ne sais pas où elle se trouve. »
« Je deviendrai président de la RDC »
Héritier a de grandes ambitions, il ne veut pas rester dans la rue. « J’ai vraiment envie d’aller à l’école pour arriver à réaliser mon rêve : devenir président de la République », croit-il de tout son cœur.
Cet enfant est fatigué de vivre le calvaire dans les rues de Goma. Les conditions de vie sont intenables. Il explique : « Nous tombons malades, nous n’avons pas accès à l’eau potable, ni au logement, encore moins aux soins médicaux… »
L’avenir d’Héritier et de tous les enfants dits de rue est incertain. Les autorités se désintéressent. Pourtant, cette situation devrait être une urgence pour le gouvernement.
La place de l’enfant c’est en famille et non dans la rue
Les guerres vécues à l’est de la RDC sont à la base de ce phénomène « enfants de rue » observé à Goma. La guerre crée des réfugiés et des déplacés. Elle brise les familles et anéantit la scolarité des enfants.
D’après l’article 17 de la loi portant protection de l’enfant, « tout enfant a droit à un milieu familial, cadre idéal où ses besoins matériels, moraux et affectifs sont pris en compte pour son épanouissement ».
Aux autorités congolaises de s’impliquer pour que chaque enfant de rue rejoigne sa famille, retrouve l’école ou un centre d’encadrement.
Le phénomène Enfant de la rue est un système que certains parents encouragent: malheureusement. Car, eux-mêmes les enfants ne peuvent sortir de la maison sans contraintes quelconques de ses parents.
Fustiger l’enfant ne serait-ce que pour n’avoir pas puiser de l’eau aux robinets! Ça ce n’est pas un motif de sommer le »Puer » au point de le chasser du toit paternel.