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Je suis un homme, ma passion c’est cuisiner pour ma femme !

Face à un monde qui évolue, beaucoup d’hommes restent prisonniers des idées préconçues, enfermés dans  des coutumes qui tendent à féminiser les tâches ménagères. Guy Kibira, président du Conseil provincial de la jeunesse du Nord-Kivu voit les choses différemment.

Je suis allé  le rencontrer Guy Kibira dans sa famille. Il a répondu à nos questions.

Habari : est-il possible qu’un homme sorte des considérations traditionnelles rétrogrades pour vivre une masculinité positive ?

Guy Kibira : la vie évolue. Pour avancer vers un monde meilleur et équilibré en matière de genre, un monde d’entraide, l’homme doit être un soutien pour sa famille. Surtout pour sa femme. Dans mon foyer, nous nous entraidons. Comme mon épouse et mes enfants, j’effectue aussi des travaux de ménage : cuisiner, lessiver, balayer… Mon apport rend ma famille heureuse.  Bref, si tous les hommes pouvaient soutenir leur famille de cette manière, le monde serait développé.

Que faites-vous concrètement à la maison qui pousse votre épouse et vos enfants à vous apprécier à ce point ?

Je pense que mon côté positif, du moins pour ma femme et mes enfants, c’est l’habitude pour moi de rentrer tôt à la maison. Cela me permet de passer la soirée en famille. Mais il y a autre chose beaucoup plus fascinante pour eux. Ils sont très joyeux en me voyant cuisiner pour eux. Ceci les rend heureux, non pas parce que je cuisine mieux que ma femme, mais parce que je peux faire quelque chose pour eux.

Je suis un père attentionné. J’aime vraiment les voir savourer ma modeste  recette, se disputant les plats en me faisant les yeux doux comme pour me dire : papa, tu cuisines très bien !

Faire la lessive ou la cuisson, est-ce quelque chose qui peut nuire à votre position sociale ou professionnelle ? 

 Je pense que l’homme devrait s’approprier le concept de masculinité positive. Dans ma famille, je joue le rôle d’un père et non d’un président. Il faut que ma femme et mes enfants me trouvent tout simplement humble, coopératif et non un mâle dominant. Ils savent que je suis fort et protecteur, mais, l’important ne réside pas dans le fait de leur présenter mes biceps, mais plutôt de leur être utile.

Que faut-il faire pour que l’homme facilite réellement l’épanouissement de la femme dans notre société patriarcale ?

Il faut une prise de conscience collective, un appel à la rupture avec des différences entre l’homme et la femme. Il faut faire la promotion et la vulgarisation de l’égalité des chances au sein de la société. Cela doit être intériorisé dès le plus jeune âge.

 

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Les commentaires récents (2)

  1. Je suis très content de constater que les hommes ont commencé à adopter la masculinité positive. Je fais la même chose chez moi et j’apprends aussi à mes deux garçons dès le bas âge que la femme n’est pas un esclave. Il faut l’aider car elle peut aussi se fatiguer. La bible dit que la femme est venue juste nous aider. Ça veut dire que c’est nous, hommes, qui devrions tout faire et à la femme ne peut venir qu’à notre rescousse. Voilà ma compréhension. Bravo mkubwa Guy Kibira

  2. Mes félicitations à cet homme engagé pour la promotion de l’égalité de genre. C’est vraiment un homme acquis à la masculinité positive.