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Une indépendance sans successeur en RDC

En RDC, les pères de notre indépendance se sont contentés de la fin de la colonisation sans penser à préparer leurs successeurs. Cela a engendré le désordre politique que nous vivons aujourd’hui. L’histoire semble se répéter 57 ans après.

Quand un politicien congolais meurt, il emporte tout son patrimoine idéologique dans la tombe. Son parti meurt avec lui ou presque. Mobutu, Kasavubu, Laurent-Désiré Kabila, Tshisekedi n’ont pu baliser le chemin à leurs héritiers politiques.

La génération indépendance sans successeurs

Il y a lieu de se demander si en RDC les partis politiques reposent sur leurs initiateurs ou sur une véritable pensée politique durable. Ainsi, Patrice-Emery Lumumba, un des pères de notre indépendance et premier chef du gouvernement, a vu sa lutte s’arrêter à la tête de son parti, l’ANC, juste après son assassinat en 1961. Vraiment trop tôt.

L’ABAKO du premier président de la RDC Joseph Kasavubu, le MPR du président Mobutu ainsi que l’AFDL de Laurent-Désiré Kabila n’ont pas préparé de successeurs.

Etienne Tshisekedi n’a pas organisé sa succession, lui aussi, sans doute parce qu’il faisait partie de la  génération indépendance. Cette génération qui n’a rien préparé ! Voilà que même Joseph Kabila, pourtant d’une autre époque, n’a pas réussi à se préparer un dauphin. Le résultat est tel que les querelles de succession n’épargnent même pas son camp.

Un succès sans successeurs, c’est la règle en RDC

Sans nul doute, il y a une certaine mauvaise foi de la part des chefs politiques congolais. Ils règnent sans penser qu’ils passeront un jour, comme s’ils étaient immortels. Ils contribuent ainsi aux problèmes passés et actuels de notre pays. Même les plus jeunes, aujourd’hui, ne veulent pas prévoir les choses. Un succès sans successeur, voilà ce qu’ils aiment !

Les acteurs politiques doivent tirer les leçons du passé. « Un succès sans successeur est une autre forme d’échec », c’est ce que dit la sagesse.

On ne perd rien à se préparer et à préparer son héritage, bien au contraire ! C’est une honte de voir la manière dont finissent nos dirigeants. Ils oublient qu’ils mourront un jour ou pourront être remplacés, de gré ou de force. Sans succession, toute indépendance n’est qu’un leurre.

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Les commentaires récents (2)

  1. Mon Frère Tu Es Un Homme Sage Pour Cet Article, Le Problème C’est Quoi? Les Congolais Font La Politique Comme Du Comerce Pour Gagner Leurs Vies Et La Vie De Leurs Descendants C’est Tout, Dès Qu’il A Gagné, Des Millions Dollars Et Qu’il A Investi En Europe Alors Son But Est Atteint, Il Laisse Le Pays En Epave,car Ils N’ont Pas L’amour De La Nation, C’est Pourquoi Leur Souvenir Ne Reste Pas Longtemps. Ils Ne Laissent pas Une Bonne Histoire Après Eux

  2. Mais que voilà une magnifique et fine et pertinente et pénétrante analyse ! De père en fils, telle semble être la règle en Afrique ! Même si le fils ne vaut pas le père ! La chose publique a tôt fait de devenir une chose familiale ! Et pourtant combien de « fils à papa » n’ont-ils pas fait péricliter l’entreprise simplement commerciale de leur père pendant mais surtout après la disparition de ce dernier! Le drame c’est lorsque sur le plan de la gestion de la res publica on tient à être remplacé uniquement par son fils. Comment désigner un dauphin lorsqu’on n’a pas un fils à l’âge mûr ? A mon humble avis, la démocratie n’est pas africaine. encore moins congolaise !