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Journalistes et blogueurs, évitez les taxis, prenez le transport en commun

A Lubumbashi, plusieurs journalistes ont été agressés par des inconnus à bord des taxis. La méthode utilisée est de vous détourner de votre destination. Cela se passe parfois en plein jour. Par mesure de prudence, je conseille de prendre souvent le transport en commun. Méfiez-vous de petits taxis que vous prenez en autostop.

Les risques sont nombreux. Récemment,  après le blogueur Thierry Mulumba fin 2018, un autre journaliste a été enlevé pendant quelques temps et gravement passé à tabac dans un taxi. Ses collègues journalistes ont dû, en réaction, marcher jusqu’au bureau du gouverneur pour exiger plus de sécurité dans la ville. C’est ce qu’avaient déjà fait plusieurs autres habitants de Lubumbashi l’an dernier, alors que la ville connaissait son pic de vols accompagnés de viols et meurtres.

Sécurité personnelle difficile à assurer

J’avoue qu’il n’existe pas de solution miracle quant à la sécurité des journalistes. Mais la prudence est conseillée ! Le cas de Thierry Mulumba de Lubumbashi est plus éloquent. Une femme, qui s’était retrouvée comme par hasard assise à côté du chauffeur, s’est mise à réclamer de l’argent à Thierry. Au même moment, deux hommes assis à côté de lui sur le siège arrière, ont commencé à le rouer de coups, ravissant tout ce qu’il avait sur lui : sac, téléphone, argent.

J’ai été vivement interpellé par les propos d’un homme, cette fois à l’hôpital où Thierry suivait des soins. « Vous les journalistes de la radio ou du Web, même si l’on ne vous voit pas […] à la télé, on vous suit, on vous connaît ! », disait-il.

A Lubumbashi, les taxis ne rassurent plus

Je pense que tous ceux qui font de bonnes affaires ou qui reçoivent des fonds pendant la journée devraient être particulièrement prudents. Combien n’ont pas été filés la nuit jusqu’à leur domicile, où on leur a réclamé la somme exacte qu’ils avaient perçue !

« Par principe, expliquait un autre homme, je ne prends jamais un taxi le soir. Je recours toujours aux mini-bus de transport en commun si inconfortables soient-ils. En cas de force majeure, lorsque je dois nécessairement prendre un taxi, je ne me précipite jamais pour monter à bord, même si l’arrêt est bondé de monde et qu’il menace de pleuvoir. Je prends toujours le temps de faire le tour du taxi, de voir qui est à bord et d’observer la mine du chauffeur. Et ce n’est qu’après que je prends place sur le siège arrière, toujours derrière le chauffeur, de manière à le maîtriser lui en premier si je suis victime d’une agression. »

C’est tout de même étonnant que l’insécurité en arrive à ce point-là à Lubumbashi. Des violences de ce genre, en pleine journée ! On devrait vraiment réfléchir avant de prendre un taxi ou un bus.

 

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