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Le dialogue selon Kodjo

ville morteCredit: caricature du dessinateur Kash

Pour décrire les événements qui ont eu lieu ce mardi 23 août 2016, il n’y a pas mieux que cette caricature du dessinateur Kash.

Pour le malheur de tous les Congolais, la classe politique a été fidèle à sa mauvaise réputation : le boycott des uns et les célébrations en fanfare des autres ont causé une terrible gueule de bois au citoyen lambda.

« Dialogue à tout prix »

Le camp de la majorité semble envisager l’avenir avec la formule du « dialogue à tout prix ». Mais le temps presse dans la mesure où la date fatidique du 19 décembre pointe à l’horizon. Il faut vite avaliser le maintien au pouvoir du président Kabila au-delà de cette date par une assemblée de politiciens qui, jusqu’à aujourd’hui, ne semblent  bons que dans le rôle de « charlot ». 

C’est ainsi que des milliers des laudateurs du « raïs » ont pris d’assaut les alentours de l’hôtel où avaient lieu la séance d’inauguration du dialogue. Chantant et dansant, ils étaient noyés sous une forêt de drapeaux aux couleurs de la majorité présidentielle. Cela avait tout l’air d’une cérémonie d’investiture…

L’union de l’opposition mise à l’épreuve

Pendant ce temps le Rassemblement de l’opposition (plate-forme dirigée par Etienne Tshisekedi) devait passer un premier examen. L’exercice s’avérait particulièrement périlleux car la plate-forme regroupe des personnalités qui, hier, s’insultaient dans les médias. Ayant fait le choix d’engager l’épreuve de force en appelant à une ville morte, le Rassemblement avait pris le risque de perdre en crédibilité aux yeux d’une population lassée des querelles politiciennes. 

Finalement le bilan de cette opération est mitigé à double titre : d’une part, la ville morte n’a été que partiellement suivie à Kinshasa et à Mbuji-Mayi restant lettre morte dans le reste du pays. D’autre part, quelques membres du Rassemblement à l’instar du député Samy Badibanga sont  allés assistés à la cérémonie d’inauguration du dialogue.

Entre les deux camps: un diplomate carriériste

Quoi de mieux qu’un vrai briscard pour conduire les travaux du dialogue ? Dans sa mission de facilitateur, le togolais Edem Kodjo est plus que jamais confiant. A ceux qui lui parlent de l’impossibilité de sa mission, il répond qu’il n’entend pas démissionner. Serait-il dans une démarche intéressée ? 

 

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