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« A Lubumbashi, Katalicc appuie six projets dans le domaine de la culture et des arts »

Lancé peu après la première cohorte de Catalyseur des industries culturelles et créatives (Katalicc) par l’Institut français de Lubumbashi (IFL), le dispositif a connu un engouement des porteurs de projets de l’espace Grand-Katanga. Au total 62 candidatures ont été enregistrées après l’appel à projet, qui a couru du 05 au 29 février 2024.

Pour l’organisation, « il était important d’adjoindre la mode au design dans la liste de catégories de projets auxquels souscrire : audiovisuel (film, musique…), animation 2D/3D, création numérique et bande dessinée ». Le styliste et promoteur de M’tindo Fashion Week, Sikasso Kazadi, estime qu’il s’agit d’une ouverture « qui permet la mise en lumière de la créativité locale dans le domaine de la mode, dans un monde bouleversé par des questions d’environnement et/ou de réchauffement climatique ».

Katalicc en question

Katalicc avec la lettre « K » en lieu et place de « C », est une adaptation « katangaise » du Fonds d’appui pour l’entrepreneuriat culturel (FAEC), lancé par la France. Autrement dit, c’est un fonds qui apporte un appui technique, logistique et financier aux industries culturelles et créatives (ICC), notamment congolaises. Ceci fait suite au Forum Création Africa (Paris, 2023), organisé en prélude au nouveau sommet Afrique-France-cadre de réflexion, notamment sur les possibilités de réseautage et de mise sur pieds d’une « passerelle » à la création contemporaine africaine, en vue de sa confrontation à d’autres regards.

Pour ce faire, l’organisation a eu besoin de recourir à l’expertise de quelques incubateurs locaux, lesquels ont mis à profit les experts de leurs écosystèmes, en fonction des besoins exprimés. Parmi eux, figurent le Centre d’Art Waza, Katanga Hub Création (Khub Création), Centre d’Art Contemporain ASBL Sikasso Culture et Sports (Cache) ainsi que le Centre d’innovation de Lubumbashi (Cinolu).

Six projets en final du programme

Avec 16 candidatures éligibles à la pré-incubation de sept jours, le jury a procédé par élimination progressive. De cette manière, on est passé de 16 à 12 candidatures pour la phase d’incubation, qui a mis l’accent pendant 14 jours, sur le coté entrepreneuriat et business des projets à présenter. Les candidats ainsi préparés, ont eu droit chacun, à un pitch de 5 minutes devant un public composé d’artistes, d’opérateurs culturels, d’entrepreneurs et autres curieux. Le jury était composé de responsables des centres culturels, notamment : Thomas de Douhet et Andy Lwenye (IFL), Douglas Masamuna (Khub Création), Feza Kayungu (Centre d’Art Waza), ainsi que Sikasso Kazadi (Cache).

Lors du verdict, six projets ont été retenus pour bénéficier de la bourse de 5000 dollars américains. Parmi eux, « Kabala Style », un projet de recyclage de jeans usagés, initié par Sarah Kabala. Un autre projet c’est « Arishi Production » de Christian Kalembwe, dont la valeur se trouve dans la création d’une maison  d’édition de bandes dessinées locales avec en toile de fond, l’envie de raconter nos propres histoires.

Après une première cohorte qui a envoyé six projets en accélération pour peaufiner leur côté technique, la deuxième cohorte de Katalicc vient donner ce qui manquait aux initiatives et à la créativité locale : une bouffée d’oxygène !

Bravo donc aux porteurs de projets éligibles à la bourse de la deuxième expérience de Katalicc. Nous vous les ferons découvrir dans les blogs à venir.

 

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