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Non, tous les jeunes Kinois ne restent pas longtemps sous le toit parental

Les Kinois sont l’objet de préjugés selon lesquels même âgés de plus de 40 ans, ils restent hébergés et nourris sous le toit de leurs parents. Bien que cela soit vrai dans beaucoup de cas, mais les exceptions ne manquent pas. Il y a des Kinois qui quittent tôt le toit familial.  

Je vous donne ici quelques raisons qui font que beaucoup de jeunes Kinois se « séparent » rapidement ou pas de leurs parents.

Trouver un emploi et se sentir responsable

Généralement, il arrive qu’à un certain âge, les jeunes ne supportent plus de ressentir cette impression d’être traités et contrôlés comme « un enfant » par les parents. Cela devient comme un étouffement ou un dérangement. D’où, pour mieux respirer et être considéré comme un responsable, beaucoup de jeunes décident de prendre la porte dès qu’ils décrochent un job.

Brunel Mpiana, un licencié en communication à l’Université catholique du Congo déclare : « Rester pendant un long moment sous le toit parental sans emploi est une preuve qu’on n’est pas encore responsable. Ainsi, nous sommes traités comme des enfants malgré notre âge. Avec la pression de mes parents,

me disant qu’il faut que je devienne responsable pour leur permettre de se décharger de certaines dépenses, j’ai dû trouver un job et j’ai ensuite quitté la maison familiale. »

Il est vrai que d’un coté, beaucoup de Kinois ont du mal à quitter le toit parental faute d’un emploi à même de leur permettre de se prendre en charge afin de se décider un jour de partir. D’un autre coté, les parents attendent ardemment que l’enfant trouve un emploi et devienne responsable pour fonder son propre toit. Raison pour laquelle certains Kinois préfèrent ne pas bouger si tôt du toit familial.

Jouir de sa liberté

Quitter tôt la maison familiale pour vivre seul est une façon pour nombre de Kinois d’avoir davantage de liberté, surtout s’ils en ont ras-le-bol des injonctions, des contrôles et des cris des parents à longueur des journées. Cependant, faire ses valises pour mener sa vie en toute liberté peut être une bonne chose, mais il faut aussi s’assurer que l’on est capable de se prendre soi-même longtemps en charge.

Jean-Claude Musau est un jeune Kinois vendeur au marché central de la capitale. Parti tôt de chez ses parents, il lui était devenu difficile de payer le loyer de la maison où il vivait seul. « J’ai quitté mes parents à l’âge de 23 ans pour être un peu libre, car leurs impositions sur moi devenaient insupportables. Mais à un certain moment, il m’a été difficile de payer le loyer faute de moyens. Hélas, j’ai donc finalement décidé de rentrer sous le toit parental suite à mon incapacité de me prendre en charge », explique le jeune homme.

Et donc, ce n’est pas par plaisir que les Kinois trainent chez les parents avant de s’engager dans une vie en solo. Ce n’est pas une partie de plaisir que de rester chez les parents malgré l’âge avancé. Le coût de la vie à Kin, n’est pas du tout égal au revenu quotidien d’un Kinois moyen. Ainsi, avant d’envisager une vie en solo, nous réfléchissons deux fois. Comme on dit à Kin, « il faut ko yebela ».

 

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