Dans toute cause il y a un moment crucial : la revendication. Et cette revendication passe très souvent par une visibilité de celle-ci sur la place publique. Cette action peut être perçue comme négative par les uns, et positive par les autres. A l’heure de l’Internet et des réseaux sociaux qui offrent une certaine forme d’activisme, la question se pose : Pourquoi manifester dans la rue ?
Manifester est un levier utile et nécessaire pour viser une amélioration concrète, un changement d’une situation dans un délai relativement court. Les manifestations peuvent inclure des barricades, des sit-in, etc. A Kisangani, il arrive qu’on brûle des pneus. Des fois les manifestations peuvent être pacifiques au départ, et se terminer par des actes violents, selon les circonstances.
Souvent, des policiers anti-émeutes ou d’autres services de maintien de l’ordre sont impliqués dans les troubles. Il y a aussi les débordements dus au mauvais comportement des certains manifestants.
Comment ça dégénère ?
Tout commence bien, avec des chants de revendications, des flyers, des banderoles portant mention de la cause de la manifestation. Puis, on bloque la rue. Il suffit qu’un policier passe par-là et tout change. La provocation commence avec des chants du genre : « Policier azali civil, solo tokobanga te… », pour dire qu’un policier n’est qu’un civil, nous ne pouvons le craindre.
À son tour le policier, oubliant sa mission de maintien de l’ordre, voudra répliquer par la violence afin de prouver qu’il a de l’autorité sur les civils. Il fera appel à ses collègues et vite la situation dégénère.
Comment les choses finissent ?
Trop souvent, ce sont les innocents qui en patissent. Vous verrez que beaucoup d’entre eux sont descendus dans la rue pour manifester, mais ils finissent incarcérés, à cause de la mauvaise tournure des choses et de la façon dont la police intervient pour gérer la manifestation.
Les Congolais doivent prendre conscience du fait que nous sommes une nation. Que soldats et civils, nous sommes tous au service de la nation et nous avons besoin les uns des autres. La violence ne devrait pas régler nos problèmes.