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Levée du moratoire sur la peine de mort en RDC : une arme contre la criminalité et la haute trahison

La décision de lever le moratoire sur l’application de la peine de mort divise les Congolais. D’un côté, les partisans de la levée du moratoire évoquent la nécessité de justice pour les crimes les plus odieux et les plus impardonnables. De l’autre, les opposants à la levée du moratoire dénoncent l’inefficacité de la justice congolaise et le recul en matière des droits de l’homme.

Ces dernières semaines, la peine de mort demeure un sujet de débat intense et passionné en RDC. Certains voient en elle un moyen de dissuader les criminels et de restaurer la sécurité. D’autres, par contre, mettent en garde contre les risques de violations des droits de l’homme et d’abus de pouvoir.

Pour ma part, je comprends parfaitement la crainte de ceux qui sont contre l’application de la peine de mort en RDC. Les nombreuses failles du système judiciaire congolais et les confits politiques peuvent fausser les jugements et entraîner des erreurs tragiques. De plus, la peine de mort représente une violation fondamentale du droit à la vie. C’est également une négation de la dignité humaine. Cependant, il y a quelques précisions que je voudrais donner dans les lignes qui suivent.

L’application de la peine de mort ne concerne pas toutes les condamnations

La circulaire de la levée du moratoire sur l’application de la peine de mort limite les cas. Entre autres, en cas de condamnation judiciaire irrévocable intervenue en temps de guerre, sous l’état de siège ou d’urgence. Mais aussi, à l’occasion d’une opération de police, ainsi que pendant toute autre circonstance exceptionnelle. L’application de la peine de mort ne concerne que les actes les plus graves et horribles. C’est une réponse ferme face à la violence extrême qui menace la paix sociale et la sécurité de notre pays.

Une mesure de dissuasion

En effet, la dissuasion est ce qu’on recherche dans l’application de la peine capitale. Car la crainte de subir la peine de mort pourrait dissuader les criminels potentiels, et ainsi prévenir de futurs actes de violence. Notons que plusieurs groupes armés, notamment le M23, soutenu par l’armée rwandaise selon plusieurs rapports des Nations unies, sèment la terreur contre nos frères et sœurs dans l’est du pays. La violence et la haute trahison ont longtemps été des fléaux qui ont fait beaucoup de mal aux populations de cette partie de la RDC. C’est justement face à cette réalité brutale que la ministre de la Justice a plaidé pour la levée du moratoire, dans l’espoir de faire face aux défis de la sécurité nationale.

La peine de mort représente la dissuasion ultime contre les crimes les plus graves. Notamment, la criminalité, le banditisme et la haute trahison. Particulièrement, dans les zones de conflit et d’instabilité, où les groupes armés défient l’autorité de l’État et commettent des actes de violence inacceptables. De mon point de vue, la justice doit être vue comme ferme et impitoyable envers ceux qui s’adonnent à des actes de violence extrême qui déchirent le tissu social et perturbent la paix et la stabilité. Dans cette perspective, l’application de la peine de mort enverrait un message fort.

Un moyen de restaurer la confiance et la sécurité

La peine de mort va restaurer la confiance des citoyens dans le système judiciaire et renforcer la sécurité de la population. Cependant, il faut prendre des dispositions nécessaires pour une justice efficace et équitable. C’est seulement après qu’on aura la possibilité de punir sévèrement les auteurs de crimes graves. Ce qui pourrait aider à dissiper les sentiments de peur et d’insécurité qui paralysent la population.

Malgré ces arguments, l’application de la peine de mort reste profondément controversée. Bien évidemment, à cause des risques inhérents à l’application de cette peine. Sans oublier la possibilité d’erreurs judiciaires et de violations des droits de l’homme. De plus, dans un contexte de conflit et d’instabilité politique, l’utilisation de la peine capitale pourrait être détournée à des fins politiques.

En résumé, il est clair que l’application de la peine de mort en RDC ne peut être prise à la légère. Des garanties nécessaires doivent être érigées en règle avant son application. L’objectif étant de rassurer la population quant à la crédibilité et l’indépendance de la justice.

 

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