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Oui, la loi autorise la contraception en RDC

Malgré un taux élevé de mortalité maternelle et infantile, la RDC, comme beaucoup de pays d’Afrique subsaharienne, se caractérise par un faible taux d’utilisation de méthodes contraceptives modernes. La cause : le manque de politique claire du gouvernement congolais. Les lois pertinentes en la matière ne sont pas assez vulgarisées.

La contraception comme méthodes visant à éviter une grossesse pendant une période donnée, est légale en République démocratique du Congo. Outre l’article 14 du protocole de Maputo, en RDC, la loi N° 18/035 du 13 décembre 2018 fixant les principes fondamentaux relatifs à l’organisation de la sante publique dispose à son article 81 : « Toute personne en âge de procréer peut bénéficier, après avoir été éclairée, d’une méthode de contraception réversible ou irréversible sur consentement libre. En cas de contraception irréversible, le consentement est écrit, après avis de trois médecins, et du psychiatre ».

Le consentement des conjoints

Cependant, pour les femmes mariées, l’article 82 de la loi susmentionnée exige le consentement des époux, tout en soulignant in fine qu’en cas de désaccord entre les conjoints sur la méthode contraceptive à utiliser, la volonté du conjoint concerné prime.

L’article 83 de la même loi précise : « Sont autorisées :

  1. La contraception approuvée par l’autorité publique ;
  2. La fabrication, l’importation, la distribution et la vente des produits contraceptifs ;
  3. La promotion des méthodes contraceptives ».

Des méthodes contraceptives au choix 

La contraception est entourée de plusieurs tabous et préjugés en RDC. Surtout dans nos villages qui sont encore sous l’emprise des traditions. Or, le droit à la santé de la reproduction suppose, à la fois la liberté de procréer et celle de décider de quand et avec quelle fréquence procréer. Ceci sous-entend le droit d’être informé et d’avoir accès à des méthodes de planning familial efficaces, acceptables et sans danger.

Ainsi, il existe plusieurs méthodes contraceptives. Certaines sont naturelles. C’est le cas de l’allaitement maternel, l’aménorrhée, le contrôle de la période de fécondité, etc. En revanche, les méthodes artificielles sont : l’usage correct du préservatif, la vasectomie, la stérilisation féminine, le dispositif intra utérin, etc. Le personnel médical devrait aider les candidats à faire un bon choix de méthodes contraceptives.

Quoi qu’il en soit, un bon choix dépend de nombreux facteurs : c’est par exemple le désir du couple, les possibilités disponibles dans le milieu où l’on se trouve, les indications et contre-indications des méthodes contraceptives à utiliser…

Nous pensons que le gouvernement devrait rendre disponible en permanence une large gamme de méthodes contraceptives dans les formations sanitaires du secteur public.

Vous avez besoin d’autres informations sur la contraception, rendez-vous au Centre MSI Kinshasa, sis 48 avenue Lobo, quartier Mbamu, Kingabwa Point chaud, commune de Limeté.

#ChoixNaNga

 

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