Au Nord-Kivu, notamment à Masisi et Rutshuru, beaucoup de paysans n’ont pas d’espaces à exploiter pour l’agriculture. Une solution s’offre à eux : louer les terres des autres. 10 à 30 dollars américains, voire plus, selon l’espace occupé, sont versés par saison agricole à titre de redevance aux grands propriétaires terriens. Une quantité de produits est également prélevée par ces derniers sur les récoltes du locataire.
L’accès à la terre reste un parcours du combattant au Kivu. Tous les espaces disponibles sont déjà pris, mais restent pourtant moins exploités. Ainsi, beaucoup de paysans se retrouvent sans terre. La seule possibilité qui leur reste est d’approcher les grands propriétaires terriens pour négocier une location.
La loi du propriétaire !
C’est le cas du paysan Kambale Muhavirwa, la cinquantaine. Il loue deux champs pour cultiver et subvenir aux besoins de sa famille à Kiwanja, une cité du territoire de Rutshuru. « Je loue ces champs moyennant une redevance. Je n’ai pas de champ propre à moi. Pour louer un champ ici, le propriétaire exige un montant allant de 10 à 30 $. Ce montant est à payer avant l’exploitation. Après, le jour de la récolte, une quantité de produits est remise au propriétaire selon sa volonté. Il prend tout ce qu’il veut… », s’indigne l’homme qu’on surnomme « Sokulu » (grand-père) dans son fief.
Suivez l’intégralité de son témoignage dans cette vidéo.
Selon vous, la location des champs peut-elle constituer une solution équitable et durable pour faciliter l’accès pour tous à la terre au Nord-Kivu ?
#TerreDePaix