« Personne n’est à l’abri des Junafec [jeunes du parti politique Unafec]. Ils frappent sérieusement quand ils en ont envie. Et la nuit, on a des bandits qui font ce qu’ils veulent. C’est l’enfer ici ». Voilà le cri de détresse d’un Lushois qui décrit la situation sécuritaire délétère actuellement dans la ville de Lubumbashi. Curieusement, face à cette insécurité alarmante, l’autorité de l’État reste muette ou invisible.
Lubumbashi est souvent confrontée à un taux de criminalité très élevé. Des bandits non identifiés visitent les maisons et commettent des vols, viols et pillages sans que la justice ne réagisse. Puis le calme revient jusqu’à la prochaine crise.
Mais cette fois-ci, le modus operandi a changé : il y a une volonté manifeste de terroriser la population. Depuis le début de l’année, on découvre régulièrement des corps sans vie emballés dans des sacs en raphia et jetés dans les rivières ou les eaux stagnantes dans la ville. Qui sont les auteurs de ces crimes ? Quel est leur mobile ? Pourquoi mettre des corps dans des sacs ? Autant de questions sans réponse, car l’autorité provinciale ne communique pas. Une stratégie qui étonne alors que la population a besoin d’être rassurée.
Rumeur de trafic d’organes
Régulièrement, ce sont les rumeurs d’un « trafic d’organes au profit des Chinois » qui alimentent la peur et la psychose. Le dernier épisode en date est celui d’une jeune fille qui aurait été enlevée de chez elle vers 4 heures du matin, alors qu’elle allait aux toilettes. Elle aurait été emmenée dans un endroit où il y avait beaucoup d’autres personnes captives : femmes, hommes, enfants. Mais elle aurait réussi à s’échapper, selon la rumeur. La victime dont les images ont circulé sur les réseaux sociaux semblait être en état de choc. Que s’est-il réellement passé ? Y a-t-il un trafic d’organes à Lubumbashi ? Les autorités ne pipent mot.
Comme pour confirmer la rumeur, la semaine dernière, un camion transportant plusieurs enfants a été intercepté par les services de sécurité au poste de péage de Likasi. Ce fait divers a relancé les rumeurs de trafic d’organes dans le Haut-Katanga.
Que disent les autorités ?
Lors d’un meeting au stade Lupopo, censé être consacré au football, le gouverneur du Haut Katanga a attribué l’insécurité aux complots, de ses adversaires politiques, notamment à Moïse Katumbi sans le citer. Il n’a pas évoqué des solutions pour faire face à cette crise sécuritaire.
Pourquoi la Junafec agit en toute impunité ?
Si l’insécurité est le fait des manipulations des opposants selon le gouverneur, comment expliquer les agissements de la Junafec qui crée du désordre partout dans la ville ? Ils se sont imposés comme percepteurs de taxes dans les marchés, les arrêts de bus… Dans la commune de la Kenya, ils distribuent même des places aux vendeurs, sapant l’autorité de l’État. Ils pillent, tabassent les passants en plein jour, au vu et su de tous. L’État se tait-il parce que l’Unafec fait partie de l’Union sacrée ?
Que doit faire la population ? Pourquoi les autorités ne parviennent-elles pas à mettre fin à ce cycle infernal de terrorisme urbain ? Pourtant, à son arrivée au pouvoir, Félix Tshisekedi semblait décidé à en finir. Hélas, la situation sécuritaire empire. Aujourd’hui , pour vivre en toute quiétude, il faut avoir soit de l’argent pour se payer les services de la police à Lubumbashi, soit quitter la ville. C’est bien triste.
Jamais les autorités de haut katanga ne peuvent croiser les mais, si tel est le cas, demandons la démission du gouverneur et prendre des mesures pour contraindre ces jenafec qui tabassent, renconnent et pillent à ciel ouvert les gens. Si ce pas le cas demandons également la démission de l’actuel président qui, dès la reprise de son pouvoir tours nous souffrons des actes inciviques sans aide.
Félicitations à l auteur de cet article vous avez totalement raison Lubumbashi ne fait plus beau y vivre il est devenu enfer avec cet parti politique unafec on dirait les autorités sont Complice c est triste pour la population
Vraiment honteuse pour le gouvernement provincial.