Bientôt le mois d’octobre, l’année scolaire 2020-2021 devra démarrer dans ce contexte marqué par le coronavirus. Alors que la pandémie a déjà tué environ 271 personnes en RDC, je me demande si la distanciation sociale sera respectée dans les classes densément peuplées, dans plusieurs écoles de Lubumbashi.
Nous savons tous que les salles de classes congolaises sont souvent surpeuplées. Certaines reçoivent des élèves jusqu’à trois fois leur capacité normale. Les enseignants gèrent parfois plus de 200 écoliers par classe. Une situation également favorisée par la gratuité de l’enseignement de base.
Cette pléthore d’élèves dans les classes
La situation ne devrait pas s’améliorer à la rentrée scolaire. On devra s’attendre à plus d’élèves dans les classes. Puisque cette deuxième année, où l’enseignement de base est gratuit, devrait sans doute mobiliser les parents à faire inscrire davantage d’enfants en âge d’aller à l’école.
Pourtant, le coronavirus n’a pas disparu. Comment donc la distance d’un mètre pourra-t-elle être respectée entre élèves dans les classes pleines de monde ? Surtout que de nouvelles classes n’ont pas été créées entre-temps !
Malheureusement, la crise du Covid-19 semble ne pas avoir assez réveillé notre pays sur les dangers que nous courons. Beaucoup négligent la sécurité de nos enfants qui sont pourtant l’espoir et l’avenir de la communauté. Les envoyer dans des classes surpeuplées, c’est les exposer au virus. Un virus difficile à éliminer, même si notre pays n’a pas encore été durement frappé.
Que faire pendant ce temps ?
Nous savons combien cette épidémie a été trop dure pour tout le monde. Economie, relations entre villes, écoles, tout était bloqué. Je pense que nous avons le devoir d’exiger de l’Etat la construction de nouvelles écoles pour mettre fin au surpeuplement et protéger les élèves, mais aussi améliorer les conditions hygiéniques dans nos écoles.