« Alors que le revenu moyen par habitant était de 1000 dollars américains en 1960, il est estimé à 400 dollars américains aujourd’hui ». Cette phrase de Félix Tshisekedi au cours de son adresse à la nation lors de la commémoration du soixantième anniversaire de l’indépendance de notre pays, révèle le parcours fait par le grand Congo depuis 1960. Ce parcours est clairement aux antipodes de la volonté des pères fondateurs de notre nation qui, à travers leurs luttes, voulaient faire émerger au cœur de l’Afrique un Congo fort, uni, prospère et dont les immenses richesses profitent équitablement à toutes ses filles et tous ses fils.
Pour ce Congo-là, ils se sont mobilisés et nombreux parmi eux y ont laissé leur vie. 60 ans après l’indépendance, nous sommes toujours collectivement incapables d’incarner la grandeur, l’espoir, le courage et la force de Lumumba et ses alliés. En 60 ans, une oligarchie prédatrice s’est développée dans notre pays, prenant en otage l’avenir de tout un peuple qui ne fait qu’encaisser et, pire, coopérer avec un système politique bâti sur des antivaleurs.
A l’occasion des 60 ans de l’indépendance, nous espérons voir chacun de nous refuser de désespérer, de se résigner et de laisser faire. Le recul du Congo n’est pas imputable qu’aux gouvernants qui érigent les antivaleurs en mode de gouvernance. Derrière un politicien qui nargue le peuple, un policier qui tire sur un manifestant pacifique, un magistrat qui s’abstient de rendre justice, un investisseur étranger qui saigne les minerais du pays…, se cache toujours un peuple qui laisse faire. Comme Lumumba et alliés, nous rêvons d’un Congo où les citoyens refusent d’être spectateurs impuissants de leur malheur, mais décident de se battre pour le Congo qu’ils veulent et qu’ils méritent. C’est pour l’avénement de ce Congo-là que nous nous sommes résolument engagés au sein de la Lucha.
A travers nos attitudes et actions pacifiques courantes, nous espérons construire un peuple conscient de son pouvoir et qui agit dans la non-violence pour imposer ses aspirations profondes en tant que priorité de gouvernance.
Ce Congo est possible, ce Congo arrive !
#60AnsDemainLaRDC
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