Malgré le nombre croissant de victimes de Monkeypox en RDC, les Congolais se comportent comme si de rien n’était. Et ce n’est pas leur faute. Il n’y a pas suffisamment de sensibilisation sur cette maladie pourtant meurtrière. Le gouvernement ne communique pas assez.
Dans plusieurs villes du pays, beaucoup parmi la population ne savent même pas qu’il existe une épidémie du nom de Monkeypox. La campagne de vaccination est en cours, mais pas mal de gens ne le savent pas. Les radios et les médias en ligne n’en parlent presque plus. Pourtant, le Mpox est encore actif dans le pays et continue de faire des victimes. Au 5 octobre 2024, on dénombrait plus de 31 000 cas et 988 décès. Un mois après, très peu d’informations circulent sur la maladie.
Une négligence coupable
Il n’y a pas longtemps dans un autre billet sur le Mpox, Habari dénonçait le manque de prévoyance de la part du gouvernement à travers le ministère de la Santé. Après avoir abrité une grande conférence internationale sur la variole du singe en avril 2024 à Kinshasa, notre pays ne pouvait pas se retrouver avec un tel nombre de morts et de cas confirmés. C’est parce qu’aucune disposition n’avait été prise pour freiner la maladie.
Aujourd’hui, avec une population non suffisamment informée, il y a risque de se retrouver dans une sorte de cercle vicieux où pendant que les uns sont vaccinés, les autres continuent à se faire contaminer. Le gouvernement a intérêt à sensibiliser suffisamment sur la maladie pour que les populations sachent se protéger. Jusque-là, les seules communications qu’on a vu passer c’était lorsque les vaccins sont arrivés, puis lorsque la vaccination a commencé. Depuis, les messages sur le Mpox sont inaudibles ou presque. Peut-être, que la communication existe, mais à une proportion qui ne peut pas atteindre le plus de monde parmi la population.
Je pense donc que le ministre de la Santé est fautif en matière de sensibilisation sur le Mpox. S’il y a plus de victimes de cette épidémie dans notre pays, c’est aussi à cause du défaut de communication et de sensibilisation sur les mesures barrières nécessaires à observer pour prévenir la maladie.