Kinshasa doit savoir qu’il est situé très loin par rapport au Congo profond. Certains services publics essentiels cantonnés dans la capitale doivent être décentralisés. C’est par exemple le cas de l’Institut national de recherche biomédicale (INRB). Il est temps de faciliter la tâche aux citoyens en installant des sections de l’INRB dans les chefs-lieux des provinces.
L’Institut national de recherche biomédicale (INRB) joue un rôle très important dans notre pays. C’est à lui qu’on fait recours pour confirmer ou non l’existence d’une épidémie. Problème : lorsque des échantillons de cas suspect y sont envoyés, sa réponse met parfois du temps.
Imaginez que des échantillons prélevés viennent de localités situées à 2000 km de Kinshasa ! La distance à parcourir pour acheminer les prélèvements, avec tous les problèmes de transport que connaît le pays, le virus a ainsi le temps de se propager et de faire des victimes, pendant que l’on attend encore et toujours la réponse de l’INRB à Kinshasa. Pourquoi ne pas établir d’autres INRB en provinces ?
Adresser le cas à l’INRB le plus proche
Récemment, après l’apparition du Monkeypox en RDC, des cas suspects étaient enregistrés au fur et à mesure dans plusieurs provinces. Comme toujours, les échantillons ont été envoyés à l’INRB à Kinshasa. En attendant la réponse, la maladie se propageait. Puis l’INRB a confirmé le virus Mpox dans certaines provinces, mais pas dans d’autres. Au Kasaï-Oriental, deux cas étaient encore en cours d’analyse à Kinshasa. Mais le temps que cela prend est préjudiciable aux victimes.
Voilà pourquoi il est nécessaire qu’il y ait d’autres INRB dans toutes les provinces. De cette manière, tous les cas suspects de maladies graves pourraient être adressés à l’INRB le plus proche. Qu’on se le dise : c’est vraiment un système archaïque que de tout aller chercher à Kinshasa. Le gouvernement doit équiper nos provinces de centre de recherches biomédicales pour que les prélèvements soient traités sur place.