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Vaccination à la clinique Gécamines : une affaire de femmes ?

Le jour de la vaccination à la clinique Gécamines à Lubumbashi dévoile une réalité frappante : très peu d’hommes accompagnent leurs enfants pour se faire vacciner. Ceux qui font le déplacement préfèrent rester à l’extérieur, dans leurs véhicules ou en train de faire les cent pas, laissant à leurs épouses le soin de s’occuper des formalités.

« Quand il a le temps, comme aujourd’hui, il m’accompagne, mais c’est moi qui gère le reste du processus », témoigne une mère. Une autre ajoute : « À cette heure-ci, il est au travail, c’est moi qui m’en charge. »

Cette répartition des rôles semble acceptée par tous. Les hommes ne voient pas la nécessité de s’impliquer davantage dans la vaccination de leurs enfants. Et les femmes ne se plaignent pas de ce fardeau.

Les défis liés aux absences des femmes

Interrogées sur l’éventualité d’un empêchement, plusieurs mères expriment un manque de soutien : « Chez moi, je n’ai personne pour s’occuper de la vaccination des enfants, à part moi. Quand je suis empêchée, on rate la session et on essaie de se rattraper à la prochaine occasion. » Cette situation révèle une sorte de féminisation quasi totale de la gestion de la santé des enfants dans les foyers, une tâche que beaucoup jugent difficile à déléguer.

Du côté du personnel de santé, les agents déplorent des retards fréquents causés par la négligence de la pesée des enfants. « Souvent, les mères amènent leurs enfants uniquement pour la vaccination, oubliant que le suivi du poids est tout aussi crucial. Cela nous oblige à refaire la pesée, retardant ainsi le processus », explique une infirmière.

Malgré ces défis, l’engouement pour les journées de vaccination à la PMI de la clinique Gécamines reste notable.

 

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