Salaires à cinq chiffres, équipements de pointe, bases militaires avec électricité 24 heures sur 24… Un budget annuel de près d’un milliard et demi de dollars américains. La présence de la Monusco en RDC est nécessaire dans la situation que traverse le pays actuellement.
À voir le confort des agents de la Mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC (Monusco), beaucoup se demandent si tout cet investissement a un impact positif sur la vie des Congolais. La réponse est oui. Il y a un grand impact, mais les résultats passent parfois inaperçus. Parlons de quelques exemples.
La Monusco est à la tête du programme démobilisation, désarmement, rapatriement réintégration et réinstallation (DDRRR). Entre 2014 et 2017, ce programme a pu recueillir auprès des groupes armés du Nord-Kivu près de 400 armes et 10 000 munitions qui ont été détruites via la section anti-mines de la Monusco. « C’est dix mille vies sauvées ! », avait déclaré le maire de Goma Malere Mamicho qui représentait le gouverneur de province à la cérémonie de destruction.
Sécurisation de plusieurs zones
75% du personnel militaire de la Monusco est au Nord-Kivu. Ces militaires venus de plusieurs pays travaillent dans différentes bases de cette province. Ils sont même parfois postés dans des zones où les policiers congolais et les soldats des Forces armées de la RDC ne s’aventurent que très peu. Dans ce genre de cas, les casques bleus assurent la protection des populations. C’est le cas de plusieurs villages du territoire de Rutshuru comme Nyamilima et Kiwanja.
A Mubambiro près de la cité de Sake en territoire de Masisi se trouve une base de la Monusco avec plusieurs bataillons de différentes nationalités. Un pasteur de cette région témoigne des bienfaits de la présence des casques bleus. « Avant l’installation de cette base des casques bleus, des assaillants venaient fréquemment attaquer la cité. Ils venaient souvent par ce même endroit où il y a la base de la Monusco actuellement. Depuis que la base a été installée, nous sommes en sécurité maintenant ! »
Des infrastructures routières réparées
Dans la ville de Goma, plus du tiers de la voirie du centre urbain a été réalisé par la Monusco à travers sa section de génie civile. Citons par exemple la route qui va de l’aéroport jusqu’au centre commercial Birere, ou encore le rond-point BEDGL qui mène au lac. Ces deux artères étaient très dégradées et pleines de poussière et de nids de poules. Aujourd’hui, elles ont changé le quotidien de la ville.
Le service de protection civile de Goma a passé plusieurs années sans véhicule anti-incendie. On ne compte pas le nombre de fois où les sapeurs-pompiers de la Monusco ont volé à la rescousse des populations de Goma lors de grands incendies. Et même aujourd’hui, alors que la ville dispose de son propre camion, il arrive qu’il soit immobilisé faute de carburant ! Et c’est encore la Monusco qui vient à l’aide.
Des centaines de personnes sauvées du naufrage
Fin 2014, dans le lac Kivu, le bateau Bisengimana en détresse risquait de couler avec plusieurs centaines de passagers à son bord. Ce bateau avait subitement pris feu. La base navale uruguayenne de la Monusco à Bukavu avait à elle seule sauvé toutes les personnes à bord grâce leurs canoës rapides.
En tant que Congolais, ces quelques cas de vies sauvées par la Monusco suffisent pour moi à expliquer leur budget ! La Monusco doit rester encore en RDC, la vie des milliers de Congolais en dépend !