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Non au langage de supériorité basé sur les préjugés et les origines ethniques !

Alors que la Constitution de la RDC stipule que tous les Congolais sont égaux devant la loi, il y a pourtant des individus qui croient être supérieurs à d’autres. Il existe aussi des ethnies qui se comportent comme si elles étaient au dessus d’autres ethnies en RDC. On les identifie par un langage hautain et méprisant envers les autres.  

En effet, le complexe de supériorité produit l’arrogance et des attitudes qui visent à dénigrer et à exclure son prochain. En RDC, ce type de complexe est souvent alimenté par des préjugés et des sentiments ethniques ou xénophobes. C’est ce que démontre notre nouveau feuilleton de l’émission de Benevolencija C’est le ton qui fait la panique.

Une étudiante exclue par ses camarades

Ce jour-là à l’université, les étudiants ont un travail pratique en groupes. Le prof a exigé que chaque groupe compte quatre personnes. Curieusement, il y en a un qui n’a que trois étudiants, et lorsqu’une quatrième étudiante veut s’ajouter, elle est tout de suite rejetée. Motif : les trois étudiants la jugent moins intelligente, et donc pas apte à faire partie du groupe.

« Tu n’as rien à apporter à ce groupe, lui disent-ils. Même si tu amenais dix autres étudiants de ta communauté, vous n’apporterez rien ! Vos crânes sont remplis de boue en lieu et place de cerveaux. C’est connu partout que les membres de ta communauté n’ont aucune intelligence pour des réflexions scientifiques ! Ils sont faits pour cultiver, garder le bétail… ».

Un des étudiants va jusqu’à mépriser la langue maternelle de leur camarade qui parlait le kikongo. « Ah bon ! C’est donc en cette langue des forestiers que tu penses apporter ta contribution à ce travail scientifique ? », lui demande-t-il. Un tel langage ne peut conduire qu’à la violence.

Clichés, préjugés…

En réalité, la base de cette querelle entre étudiants, ce ne sont que des préjugés et de la haine véhiculés dans leurs communautés contre d’autres communautés. Une étudiante a fini par avouer que sa famille lui a dit depuis son enfance que « son ethnie est la meilleure, et que les autres ne valent rien ».

Cette tendance à croire qu’on est supérieur, au point de prendre de haut une camarade de promotion en raison de son ethnie, doit cesser dans notre pays. Refuser une collègue et la juger moins intelligente parce qu’elle n’est pas de votre ethnie, c’est une grave aberration. Il n’existe pas une tribu où tout le monde est imbécile ! Arrêtons de nourrir des préjugés basés sur les origines ethniques.

 

*C’est le ton qui fait la panique est une émission produite par La Benevolencija en partenariat avec Radio Okapi et la Monusco.

Retrouvez l’émission chaque vendredi à 8h30 de Kinshasa sur Radio Okapi. Avec deux rediffusions chaque samedi à 11h05 et chaque jeudi à 15h30 sur la même radio.

 

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