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La parité, source de discorde dans les foyers

Voici déjà plusieurs années qu’on parle de l’égalité des sexes. Pourtant, plusieurs la comprennent encore de travers. Il est encore des hommes qui pensent que les diverses notions développées au tour de la parité sont à l’origine des discordes dans certains foyers.

Récemment, alors que j’animais une émission sur une chaîne locale, un homme en colère a appelé disant que sa femme se prend maintenant pour le chef de la maison et veut imposer sa volonté au nom de la parité.

La parité a pour synonyme l’égalité. Et c’est ce seul mot qui, d’après moi, induit plusieurs en erreur. Quand cet homme m’a appelé, je me suis imaginée à sa place. Nous savons tous comment sont faits les hommes. Ils veulent tout contrôler et marquer leur territoire. Ils veulent surtout qu’on les reconnaisse en tant que chefs et qu’on les respecte. Mais entre nous, qui n’aimerait pas qu’on le respecte ?

De nos jours, plusieurs femmes veulent taper du poing sur la table, avoir le dernier mot. Mesdames, la parité dont je vous parle ici et dont je suis adepte est celle qui signifie que chaque sexe est représenté à égalité dans les institutions. C’est un instrument au service de l’égalité, qui consiste à assurer l’accès des femmes et des hommes aux mêmes opportunités, droits, occasions de choisir, conditions matériels… tout en respectant leurs spécificités.

C’est cette parité qui veut que s’il y a une offre d’emploi pour laquelle la femme remplit les critères, qu’on ne l’écarte pas sous prétexte qu’elle va tomber enceinte tous les deux ans et que ses congés de maternité seront des manques à gagner pour l’entreprise.

Qu’en est-il donc de la parité dans vos foyers, mesdames ?

Un bateau ne peut avoir qu’un seul capitaine, mes chères. Mais pour bien mener la barque, le capitaine a besoin de copilote. Être chef, chers hommes, ne signifie pas imposer ses quatre volontés ou satisfaire son ego. Être chef, c’est prendre les décisions qui s’imposent pour l’intérêt général.

Et c’est à toi, chère femme, de te comporter en copilote digne de ce nom. De telle sorte que ta conduite pousse le capitaine à te céder de temps en temps la commande ou de prendre en compte tes observations.

 

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Les commentaires récents (2)

  1. Nous y allons à la vitesse non de croisière mais à vitesse normale.
    Merci beaucoup madame pour l’émission .