Il est de ces situations où il serait préférable de ne jamais se retrouver. C’est le cas d’une arrestation par la police nationale congolaise. Aucun principe de droit n’est respecté, on dirait que la seule motivation des policiers est d’intimider et d’humilier la personne qu’ils viennent arrêter. Sans tenir compte de la présomption d’innocence ou pas.
La mauvaise réputation de notre police est parfois méritée. Si vous avez déjà assisté à une arrestation, vous verrez que les policiers viennent souvent armés jusqu’aux dents, incarnant la terreur. Les hommes en tenue bleue ne tiennent pas compte de la volonté de la personne à les suivre sans résister au poste de police. Ils ne considèrent ni l’âge, ni l’état de santé de celui ou celle qu’ils veulent arrêter. Ils n’hésitent pas à user de la violence. Pour eux, la présomption d’innocence n’existe pas.
On dirait que pour nos policiers, une arrestation bien faite, c’est celle qui se fait accompagner de terreur et de force, jusqu’à l’usage d’armes à feu. Ils s’en foutent des dégâts qui peuvent en découler.
Les personnes arrêtées ont des droits !
Une arrestation ne devrait pas se passer en violation des droits de l’homme. Elle doit se faire dans les règles, pacifiquement. Mais si l’usage de la force est indispensable, qu’il ne se fasse pas de manière disproportionnée. D’ailleurs, pourquoi gaspiller inutilement l’énergie qui pourrait être utilisé à combattre les crimes et l’insécurité dans nos villes et villages ? Je prends l’exemple du directeur général de la société Sococ (Société congolaise de construction), Mode Makabuza, arrêté à Goma le 13 avril. Il était disposé à suivre la police mais celle-ci a fait usage d’une force non nécessaire, en l’humiliant et le bousculant. Pourtant l’homme, du reste, jouit de la présomption d’innocence, jusqu’à ce que sa culpabilité soit établie par un jugement définitif. Et donc, les personnes arrêtées subissent un traitement indigne en RDC.
Les autorités policières devraient insister sur la dignité humaine à chaque parade qu’ils ont tous les lundis. Ainsi l’État de droit tant attendu pourrait être réel.