La police nationale congolaise est chargée de la sécurité des personnes et de leurs biens. Elle s’occupe du maintien et du rétablissement de l’ordre public ainsi que de la protection rapprochée des hautes autorités. C’est ce que stipule l’article 182 de la Constitution congolaise. Raison pour laquelle, il est important que nos policiers soient soumis à des formations en permanence pour les aider à mieux accomplir leurs missions.
Assurer la sécurité des personnes et de leurs biens n’est pas une mince affaire. Souvent, les agents de la police nationale font face à toutes sortes de menaces et d’embuscades pendant l’exercice de leurs fonctions. Mais, cela ne devrait pas les pousser à commettre des bavures. Pour mieux s’y prendre, ils ont donc besoin d’une formation continue.
Selon l’article 56 de la loi organique portant organisation et fonctionnement de la police nationale congolaise, les effectifs de la police à tous les niveaux doivent tenir compte des critères objectifs liés à la fois à l’aptitude physique, à une instruction suffisante, ainsi qu’à une moralité prouvée.
Les conditions physiques
Sans préjugés, certains agents de l’ordre ne sont pas forts physiquement et ne comptent que sur leurs armes. Pourtant, en principe tous les policiers sont formés avant leur nomination à de différents grades. En tout cas, c’est ce qui est dit à l’article 62 de la loi organique susmentionnée. Et avant chaque recrutement, tous les nouveaux passent par la direction générale des écoles et formations de la police. Par ailleurs, il ne faut pas se contenter uniquement de la formation donnée avant la nomination. Un agent de l’ordre doit être en mesure de se défendre ou de défendre les civils en combattant même à main nue. Sincèrement, je ne sais pas combien de nos policiers sont capables de se battre avec les criminels, sans armes à feu, et de remporter la bataille. D’où la nécessité qu’ils soient recyclés en permanence.
Il faut dire que l’alimentation insuffisante, la pauvreté et les mauvaises conditions de travail de nos policiers sont parmi les raisons qui ne leur permettent pas d’être physiquement en forme.
Instruction suffisante et bonne moralité
Inutile de rappeler le niveau d’instruction et de moralité que certains de nos policiers affichent. Outre les fautes lourdes qu’ils commettent lors des opérations, il y a l’impolitesse et le manque de considération chez certains policiers vis-à-vis des civils. Je ne parlerais même pas du manque du sens de l’honneur et du dévouement.
Avec une instruction suffisante et une bonne moralité, les agents de l’ordre traiteront les civils avec respect, même en cas d’infraction. En effet, l’article 7 de la même loi organique dit : « La police nationale n’inflige, n’encourage ou ne tolère aucun acte de torture, aucun traitement ou peine inhumain ou dégradant, dans quelque circonstance que ce soit. »
Bref, les conditions morales et psychologiques sont tout aussi importantes que les compétences physiques. Mettre en place un programme de formation continue va surement demander un budget supplémentaire, mais cela vaut la peine, si nous voulons rendre meilleur le travail de notre police.
« Cet article est écrit avec l’appui technique d’Internews, grâce au financement de la coopération suédoise, l’USAID et la coopération suisse. Les opinions partagées dans cet article ne reflètent pas nécessairement les vues de l’Agence Suédoise de Développement International (ASDI), de l’USAID, la coopération suisse, ainsi que des gouvernements suédois, des États-Unis et suisse. »