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Premier décès dû au Covid à Mbujimayi : les autorités communiquent mal

Le Kasaï-Oriental fait désormais partie des provinces touchées par le coronavirus. Cependant, beaucoup sont choqués d’apprendre que la personne qui était atteinte de Covid-19 est décédée depuis le 25 août, mais le gouverneur n’a annoncé la nouvelle que plus tard, environ 15 jours après. Imaginez combien de gens ont pu être en contact avec le malade sans le savoir !

Cette mauvaise gestion de la crise du Covid-19 par les autorités ne rassure personne à Mbujimayi. Enregistrer un premier cas positif suivi d’un décès le 25 août et garder le silence pendant plus de deux semaines sans prévenir la population, est une attitude totalement irresponsable. Et donc cette maladresse des autorités laisse plein de questionnements : ce décès du 25 août était-il l’unique cas positif à Mbujimayi ? Que sait-on de ceux qui, de loin ou de près, ont été en contact avec le malade ou sa dépouille mortelle ? Etc.

Aucune mesure contraignante

Dans d’autres provinces, à Lubumbashi par exemple, dès que des premiers cas ont été soupçonnés, les autorités ont immédiatement décrété un confinement pour retrouver les cas présumés et tous leurs contacts. Hélas, rien de tel n’a été fait à Mbujimayi. Dans son message d’annonce du premier décès de Covid, le gouverneur Jean Maweja s’est simplement contenté d’exhorter les gens à respecter les gestes barrières. Et c’est tout.

Pourtant, au vu de l’incertitude sur le nombre exact de contaminés, il aurait été plus sage de prendre des mesures fortes. Par exemple, décréter un port obligatoire de masque assorti d’amende à l’encontre des contrevenants. Interdire provisoirement les rassemblements, histoire de se rassurer que la situation est sous contrôle… C’est à mon avis de telles mesures contraignantes qui pourraient aider à quelque chose.

Mais comme les autorités elles-mêmes semblent minimiser la gravité de la situation, que pourraient faire les citoyens lambda ? Voilà pourquoi à Mbujimayi, le respect des gestes barrières est facultatif.

Peu ou pas de contrôle dans les points d’entrée de la province

On observe un tel laisser-aller dans la gestion de la crise du Covid-19 par les autorités provinciales. De grosses défaillances. À cela s’ajoute le manque de moyens pour l’équipe locale de riposte. Le dispositif de contrôle à des points d’entrée de la province est soit inexistant, défaillant ou réduit à un service minimum. La situation était ainsi même au temps du confinement et de l’état d’urgence sanitaire. Plusieurs fois, la sonnette d’alarme était tirée pour alerter sur l’entrée incontrôlée des compatriotes en provenance des provinces déjà touchées par la pandémie.

Bref, une telle gestion catastrophique de la crise du coronavirus risque d’être fatale pour la province du Kasaï-Oriental.

 

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Les commentaires récents (2)

  1. L’article est plutôt alarmiste. C’est l’INRB qui procède aux examens et communique les résultats. Si 15 jrs après il n’y a pas d’autres cas, ça doit être considéré comme un acquis. Le service sanitaire a identifié le cas comme suspect et fait le prélèvement en son temps. C’est aussi un acquis. C’est qui est vrai aussi est que notre province est entré en épidémie alors d’autres mesures devraient être prises comme le port de masque dans les milieux bondés. Merci de l’article