Le 17 janvier 2002, le volcan Nyiragongo entrait en éruption. Ce jour-là, les laves ont détruit 15% de la superficie de la ville de Goma. Au moins 150 personnes ont été tuées pendant la catastrophe. Les quartiers les plus touchés étaient Virunga, Murara, Majengo et les Volcans dans le centre-ville.
Ces quartiers sinistrés étaient aussi les mieux construits de la ville, car c’était des quartiers d’habitations laissés par le colon belge.
Aujourd’hui quinze ans après, Goma présente deux physionomies : celle d’une ville nouvellement reconstruite, et celle des ruines et de la désolation laissée par la colère du majestueux volcan Nyiragongo.
En souvenir de cette éruption, le journaliste et blogueur Rodriguez Katsuva nous fait découvrir ici en photos ce qu’est devenue la capitale du Nord-Kivu quinze ans après le feu du Nyiragongo.
Une reconstruction peu convaincante
Avant l’éruption volcanique, Raymond tenait une boutique au quartier Virunga. Pour lui, Goma était plus beau qu’il ne l’est aujourd’hui. « Le rond-point Signers par exemple était plus beau et plus imposant avant l’éruption. Mais celui qu’on a reconstruit après ne reflète pas la grandeur de notre ville », se plaint Raymond. Et d’ajouter non sans nostalgie : « Au rond-point Tshukudu, il y avait de gros bâtiments, comme la maison Kivumpex, un bijou qu’on ne reverra plus.»
Les routes avaient également été anéanties dans la ville de Goma.
Les points de vue divergent sur la reconstruction de Goma. Certains estiment que la ville est devenue plus belle qu’avant. Jeadot est de cet avis : « Avant, on n’avait que des édifices laissés par les Belges. Aujourd’hui, les maisons et les routes construites ces dernières années sont de loin plus belles que tout ce qu’il y avait avant. »
Il ajoute : « Même si une nouvelle éruption devait survenir, je reviendrais reconstruire sur les laves. J’ai la ville de Goma dans le sang, c’est chez-moi ici ! »
Aucun plan de contingence jusque-là
La plupart des victimes de l’éruption de 2002 avaient été asphyxiées par les fumées. Personne ne savait comment se comporter face à une éruption volcanique, car il n’y avait jamais eu de plan d’évacuation en cas de catastrophe de ce genre. Rien n’avait été donné aux habitants en guise de mesures de précaution. D’aucuns allaient se réfugier même dans des stations services, ne s’imaginant pas le danger de la lave une fois en contact avec l’essence.
Les églises n’ont pas été épargnées
Quinze années viennent de s’écouler depuis ce drame de 2002. Jusqu’à présent, toujours pas de plan concret de contingence mis sur pied pour les 1,3 million d’habitants de Goma en cas d’une nouvelle éruption.
Mieux vaut prévenir que guérir
La protection civile et l’État congolais doit se pencher en priorité sur cette question. Il faut préparer la population à mieux faire face aux risques de nouvelles éruptions de ce grand volcan Nyiragongo qui est toujours actif.
Malheureusemt l’État a d’autres chats à fouetter !
En tout cas je confirme la ville de goma est devenue un endroit d admiration