En visite de travail à Goma, le Premier ministre congolais Sama Lukonde, n’a fait que de belles promesses. Pourtant, dans un contexte difficile du retour des déplacés après l’éruption du volcan Nyiragongo, la population sinistrée veut voir des actions concrètes du gouvernement et de ses partenaires.
« Nous avons décidé dès aujourd’hui, le retour progressif de la population à Goma », a annoncé le Premier ministre lundi 7 juin. Une décision qui vient juste officialiser ce retour, car les déplacés avaient déjà commencé eux-mêmes à retourner à Goma depuis les camps d’hébergement de Masisi, Rutshuru, voire Gisenyi au Rwanda. Et le Premier ministre a déclaré : « Plus rien ne sera comme avant ! »
De nombreuses questions se posent
Comment se passe ce retour des déplacés ? Quel accompagnement pour les aider à retrouver une vie normale ? Qu’en est-il de l’aide promise pour la reconstruction d’habitations des sinistrés ? À quand l’hôpital mobile qui doit répondre en urgence aux besoins sanitaires de la population ? Quid de l’exploitation du gaz du lac Kivu qui menace toujours Goma ?
Autant de questions qui harcèlent le gouvernement. Mais le Premier ministre Sama Lukonde a déballé toute une liste de promesses lors de sa visite dans différents sites d’accueil de déplacés, entre autres dans les territoires de Nyiragongo et de Masisi.
Il y a urgence
À l’heure actuelle, l’urgence est de faciliter le retour effectif de tous les déplacés dans leurs milieux. Apporter les soins nécessaires et appuyer les sinistrés à reconstruire leurs maisons calcinées par la coulée de lave du Nyiragongo. À mon avis, il faut déclarer la ville de Goma ou la province du Nord-Kivu, une zone sinistrée et en tirer toutes les conséquences. Sachant que depuis plusieurs semaines, toutes les activités administratives, économiques et autres sont au ralenti depuis l’éruption du volcan dans cette partie du pays.