En RDC, un adage populaire dit : « Chance eloko pamba. » (en français, la chance peut sourire à qui elle veut). La candidature de Noël Tshiani à la présidentielle rentre-t-elle dans cette logique ? Après tout, il a le droit de tenter sa chance.
Personnellement, j’ai pitié de Tshiani. C’est un candidat sans parti politique ni ancrage populaire. Il est perçu par certains comme une figure utilisée pour promouvoir une proposition de loi xénophobe. Heureusement, cette proposition n’est jamais sortie des tiroirs encombrés de l’Assemblée nationale.
L’homme de la loi dite « de père et de mère » a encore fait parler de lui récemment en déposant une requête en invalidation de la candidature de Moïse Katumbi, pour défaut de nationalité congolaise. Pourtant, lui-même, sur sa propre personne pèse également des suspicions de possession d’une autre nationalité.
Un comportement révélateur des défauts de la classe politique
Visiblement, Noël Tshiani, en tant que candidat président de la République, n’a pas trouvé important de proposer à la population un bon projet de société pour se faire élire. Tout ce qui comptait pour lui, c’était de faire invalider la candidature d’un autre candidat. Cela peut sembler absurde, malheureusement c’est le reflet d’une réalité troublante de notre classe politique, qui n’a de préoccupation que ses propres intérêts.
Quand va-t-on arrêter de parler des individus pour mettre en avant les vraies questions qui touchent notre population ? Pour moi, la candidature de Tshiani est un rappel que la politique est plus qu’une question de popularité ou de pouvoir. C’est une question de responsabilité et de service à rendre à la nation. Et même s’il est vrai que « chance eloko pamba », il est beaucoup plus important de rappeler que la véritable chance en politique c’est d’être toujours du côté du peuple, pas de manipulations politiciennes.