N’ayant pas réussi à trouver un consensus entre Kamerhe, Mboso et Bahati pour une candidature unique au poste de président de l’Assemblée nationale, l’Union sacrée a organisé une primaire pour les départager. Malgré l’avis contraire de certains, je pense que la pratique des primaires devrait être obligatoire lors de prochaines échéances électorales.
De nombreux internautes se sont opposés à cette démarche. Pour eux, le président aurait dû imposer son choix en faveur d’un de ses alliés, au détriment des autres. Mais, l’idée d’organiser des primaires est venue des trois candidats eux-mêmes, pour éviter une dispersion des voix.
Les primaires font partie des bonnes pratiques démocratiques
Il faut reconnaitre que l’élection primaire est une pratique qui favorise la démocratie interne et qui permet d’éviter les divisions au sein d’un même parti ou d’une même plateforme. Aux États-Unis, les primaires sont une étape essentielle dans la désignation des candidats pour l’élection présidentielle. Mieux vaut régler le problème en interne que d’aller à l’élection officielle en ordre dispersé.
Si Vital Kamerhe, Modeste Bahati et Christophe Mboso s’étaient présentés séparément, cela aurait suscité de nombreuses dissensions au sein de l’Union sacrée. Par contre, en organisant une primaire, ils ont réussi à résoudre leurs différends en interne. Ainsi, ils n’auront qu’un seul candidat lors de l’élection proprement dite. C’est une stratégie qui a fait ses preuves dans de nombreux pays démocratiques.
Les primaires assurent une majorité absolue au candidat
Certains pensent que même s’il n’y avait pas eu une primaire, les choses se seraient passées de la même manière. Je pense qu’ils n’ont pas bien compris. Car, si les trois candidats s’étaient présentés en ordre dispersé, les voix des députés de l’Union sacrée auraient été divisées par trois. Dans ce cas-là, le candidat élu n’aurait peut-être pas obtenu la majorité absolue dès le premier tour. Les primaires permettent d’éviter ce scénario. Il est préférable de résoudre les problèmes en interne pour obtenir un président élu majoritairement au niveau de l’institution.
Les primaires sont mieux que l’imposition d’un candidat
En outre, je trouve l’idée des primaires préférable en lieu et place de l’imposition d’un candidat par un leader politique. D’autant plus que, le candidat qui remporte les primaires sera plus redevable aux députés (représentants de la population) qu’au président de la République. C’est une façon de renforcer la démocratie et de donner plus de pouvoir aux citoyens. Je pense qu’il faut en faire une obligation légale. Mettons fin à ces pratiques où c’est le chef qui désigne les animateurs des institutions, au détriment de la démocratie.
Le législateur congolais devrait faire des élections primaires une obligation pour tous les grands postes électifs. Pourquoi ne pas commencer dès les prochaines échéances électorales en RDC ? Cela garantirait une représentation plus démocratique.