S’il y a un homme qui est heureux après le pouvoir, c’est Joseph Kabila. Il a fait sa part et il est parti avec honneur. Bien sûr, tout n’a pas été parfait pendant son régime, mais il a fait ce qu’il pouvait et il est sorti par la grande porte.
Fort de ce devoir accompli, l’ancien président est respecté partout. Avec son silence légendaire, il savoure tranquillement son « après-mandat », montrant qu’il y a une vie après le pouvoir. C’est cela le bonheur. Et il en profite pour approfondir ses connaissances intellectuelles en fréquentant l’Université de Johannesburg.
Nous lui devons notre Constitution
Aujourd’hui, on peut tout reprocher à Joseph Kabila, mais il faut aussi reconnaître ce qu’il a fait de bien. Je n’étalerai pas ici la liste de ses réalisations. Mais je peux mentionner celle qui me semble capitale : c’est bien lui qui a donné au pays la Constitution du 18 février 2006 dont tout le monde tire avantage aujourd’hui. Cette Constitution mettait ainsi fin à près de 16 ans de transition en RDC, si on compte depuis le discours de démocratisation du maréchal Mobutu le 24 avril 1990.
Au terme de ses deux mandats électifs, Joseph Kabila a respecté la Constitution en organisant des élections auxquelles il n’était pas lui-même candidat. Une manière de prêcher par l’exemple. Et c’est alors qu’il y a eu pour la première fois une passation pacifique et civilisée de pouvoir dans notre pays. Plus intéressant encore, Kabila a humblement accepté la place que donne la Constitution à un ancien président élu : rester sénateur à vie. Tshisekedi devra suivre cet exemple après 2028.
Laisser l’homme qu’il faut