article comment count is: 0

Légère augmentation de la représentativité des femmes dans la nouvelle Assemblée nationale

« 13, 4% des femmes à l’Assemblée nationale, c’est encore loin d’être un pari gagné. Notre souhait en tant que femmes politiques, est d’avoir un Parlement avec plus de 200 femmes élues pour que nous puissions réellement parler de la parité et d’une réelle égalité des chances ». Propos de Viviane Masengo, femme politique de Lubumbashi dans le Haut-Katanga.

En effet, sur les 477 députés nationaux proclamés élus, 64 seulement sont des femmes. Ce chiffre représente 13,4% contre 10,3 % en 2019. On note donc un léger accroissement de 3,1% de sièges. Mais le défi de la parité sur la représentativité de la femme est encore à relever.

Comment renverser la tendance ?

Pour changer la donne, Viviane Masengo, souligne l’importance de la vulgarisation de l’innovation apportée à la nouvelle loi électorale qui, selon elle, semble méconnue des femmes elles-mêmes. C’est notamment, la prise en compte de la dimension genre dans la composition des listes des partis politiques, conformément à l’article 13 qui stipule : « Chaque liste est établie en tenant compte de la représentation de la femme et de la personne avec handicap. La liste qui aligne 50% des femmes dans une circonscription est exemptée du paiement du cautionnement. » 

Les femmes qui sont dans les partis politiques devraient pousser leurs leaders à mettre en pratique cette innovation dans la loi électorale pour favoriser un grand nombre de candidatures féminines.

La nouvelle loi électorale a-t-elle des obstacles ?

En regardant de près la loi n° 22/029 du 29 juin 2022, il y a lieu de s’interroger si elle résout réellement la problématique de la représentativité des femmes au sein des institutions. Quelques éléments prouvent le contraire. C’est notamment, la question, du manque de volonté des partis politiques de placer des femmes sur leurs listes.

Avant la révision de la loi électorale, son article 13 faisait obligation aux partis politiques d’aligner au moins un tiers de femmes sur leurs listes de candidats, sous peine d’irrecevabilité. Plusieurs organisations de défense des droits des femmes estimaient que cette disposition constituait une avancée majeure. Malheureusement, elle a été élaguée lors de la révision de la loi électorale.

D’autres questions nécessitent d’être posées sur le faible pourcentage des femmes dans les institutions. La population fait-elle vraiment confiance aux femmes ? Les femmes elles-mêmes se soutiennent-elles mutuellement aux élections ? Décidément, on est encore loin du compte. Espérons que les choses puissent bien marcher pour les femmes en 2028.

 

Est-ce que vous avez trouvé cet article utile?

Partagez-nous votre opinion