L’Alliance fleuve Congo, mouvement rebelle dirigé par Corneille Nangaa, ne cesse de grossir ses rangs. La dernière recrue en date c’est Jean-Jacques Mamba, député honoraire et ancien membre du MLC, qui a rejoint le mouvement en dénonçant la « gestion calamiteuse » de Félix Tshisekedi.
Je pense que face à la guerre du M23-RDF qui fait rage dans le Kivu, Tshisekedi a besoin de toutes les forces vives du pays pour remporter la victoire. La question se pose alors : faut-il opter pour un gouvernement d’union nationale ou un gouvernement de l’Union sacrée ?
Un gouvernement d’union nationale ferait baisser les tensions politiques et rassemblerait tous les partis politiques et la société civile dans un objectif commun : la pacification du pays. Cela permettrait de mettre fin aux divisions politiques et de créer un front uni contre le M23 et tous les groupes armés qui sévissent en RDC.
Cependant, l’Union sacrée a ses avantages. Elle a permis à Tshisekedi de se débarrasser de l’influence de son prédécesseur Joseph Kabila et de mettre en place ses propres réformes. De plus, elle a permis une certaine stabilité politique au cours des trois dernières années.
Quelle voie le président de la République va-t-il emprunter ? L’informateur nommé par lui en vue d’identifier la majorité à l’Assemblée nationale, au cours de ses consultations, a reçu Matata Ponyo, opposant et soutien de Moïse Katumbi lors de la présidentielle du 20 décembre. En outre, le camp de Martin Fayulu, un autre opposant candidat a l’élection présidentielle de décembre 2023 se dit prêt à échanger avec Félix Tshisekedi sous la médiation du cardinal Ambongo concernant l’insécurité dans l’est du Congo ! Par contre, Ensemble pour la République, parti cher à Moïse Katumbi Chapwe, s’est positionné contre toute négociation et a déclaré vouloir jouer son rôle d’opposition républicaine.
Gouvernement d’union nationale ou de l’Union sacrée, quoi qu’il arrive, le peuple congolais, lui, aspire à la paix et à la prospérité.