Lors de son discours au Congrès le 11 décembre 2024, le président de la République a lancé une promesse ambitieuse : celle de réhabiliter 38 000 km de routes de desserte agricole en 2025. Cette annonce suscite une vague de scepticisme, notamment chez ses détracteurs. Comment croire à une telle promesse, surtout après six années de pouvoir et une gestion très critiquée ?
Depuis son arrivée au pouvoir, le président a multiplié des annonces de projets d’envergure. Cette nouvelle annonce de 38 000 km de routes agricoles, suscite des questions : comment le président compte-t-il s’y prendre ? Les Congolais ont du mal à croire à une telle transformation en si peu de temps, surtout après avoir constaté l’inefficacité et les retards dans les projets d’infrastructures existants.
Une promesse de plus
Pour beaucoup, ce discours n’est qu’une promesse de plus dans une campagne politique bien rodée. Car, il ne faut pas minimiser les défis auxquels le pays est confronté pour améliorer ses infrastructures routières. Le Congo-Kinshasa est un territoire immense, avec des conditions géographiques et climatiques difficiles. De plus, la guerre et l’instabilité politique ont freiné le développement de nombreuses infrastructures. Cependant, pour que cette promesse devienne une réalité, il faudra une véritable volonté politique, des moyens financiers considérables, et surtout, un engagement à résoudre les problèmes de gestion qui entravent déjà les projets existants.
Voilà pourquoi je pense que la promesse de 38 000 km de routes de desserte agricole en 2025 ressemble encore une fois à un mirage, une illusion politique. Tant que les promesses précédentes n’ont pas été honorées, difficile de croire en la réalisation de cette nouvelle annonce. Les Congolais ont besoin de voir des résultats concrets sur le terrain et non de nouvelles promesses dont la réalisation, dans la plupart des cas, n’a jamais vu le jour.