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Revue de presse : Inquiétant regain de violences en RDC

La RDC en finira-t-elle avec les violences un jour ? Kamuina Nsapu au Kasaï, Ne Muanda Nsemi à Kinshasa et des groupes armés aux Kivu, ça fait peur ! Aussi dans cette revue de presse,  en politique, les évêques sont tentés d’arrêter la médiation alors que l’opposition se cherche un successeur à Etienne Tshisekedi.

Le dialogue s’enlise en RDC, « le pouvoir ne joue pas franc jeu », constate le site d’information 7sur7. C’est la raison du « ras-le-bol des évêques catholiques qui s’apprêtent à cesser la médiation » estime le média. « D’ailleurs, poursuit-il, ils ont sollicité une audience avec le président Kabila pour tirer les choses au clair ». Audience qui jusqu’à samedi, n’a pas été accordée. Pour la nomination du premier ministre, la Majorité veut une liste de trois noms, pas un seul. Aussi, explique 7sur7, elle voudrait influencer le choix du successeur d’Etienne Tshisekedi à la tête du Rassemblement, lequel successeur pourrait être également le chef du Comité de suivi de l’Accord sur la transition.

Vu du journal kinois Le Phare, ce blocage conduit « l’ONU, l’UE, l’OIF et l’UA à bout de patience ! » Le message que ces quatre organisations veulent passer au Rassemblement de l’opposition et à la Majorité est aussi que des sanctions sont possibles, considère ce média. « Point n’est besoin de rappeler qu’à ce stade, plusieurs « dignitaires » civils, militaires et autres se trouvent interdits de séjour en Europe et aux USA et leurs comptes bancaires bloqués ».

Télescopage au Rassemblement entre les Katumbi

Pendant ce temps, le Rassemblement essaie de gérer un quiproquo gênant autour de la désignation du futur premier ministre. Raphaël Katebe soutient que « Tshisekedi n’a jamais désigné Félix Tshisekedi comme premier ministre », rapporte le site 7sur7. « L’homme d’affaires congolais [Katebe], qui a également annoncé sa candidature au poste de premier ministre, indique que la question liée à la désignation du candidat premier ministre par le Rassemblement, devait faire l’objet d’un débat au Conseil des sages. »

Position qui a poussé la plateforme Alternance pour la République à suspendre ce frère de Moïse Katumbi, ancien gouverneur du Katanga et candidat déclaré à la présidentielle. 7sur7 y voit un « Télescopage des ambitions » entre deux frères.

Des soldats de RDC « massacrent » et insultent les cadavres

C’est peut-être l’actualité la plus chaude de la semaine : une vidéo montre des militaires congolais tirant sur des miliciens Kamuina Nsapu qui chantaient dans le Kasaï-Central. Indignation sur la toile. « Horrible ! Pendant que certains veulent rester éternellement au pouvoir, d’autres se font massacrer », écrit Jean Jacques LUMUMBA sur Twitter.

Joseph Futa considère que « cette vidéo est une preuve suffisante de crimes de guerre perpétrés dans le #Kasaï », exigeant en plus « des réponses » de la part des autorités.

Kinshasa dénonce un montage ridicule

Par contre, pour le gouvernement congolais, cette vidéo est « un ridicule montage » destiné à saper l’image du pays et de l’armée. « « Ce sont des montages ridicules. Quelle est cette armée qui accepte de filmer comment elle tue ? » a déclaré à l’AFP le porte-parole du gouvernement congolais Lambert Mende, à propos de cette vidéo non authentifiée », écrit Jeune Afrique qui annonce une enquête de l’ONU en cours.

Les mouvements insurrectionnels se multiplient en RDC

Les violences ont éclaté à Kinshasa autour des résidences du député Ne Muanda Nsemi, chef de la secte politico-mystique Bundu Dia Kongo. « L’étau se resserre autour de Ne Mwanda Nsemi », titre L’Avenir, un quotidien de Kinshasa. « Il réclamerait 13 millions de dollars avant toute discussion avec le pouvoir en place ». Le député serait fâché avec Joseph Kabila pour ne pas avoir reçu de poste dans le gouvernement. Mais la justice le cherche pour des violences impliquant ses adeptes dans le Kongo Central.

Ne Muanda Nsemi est introuvable, alors qu’environ vingt de ses militants ont été arrêtés. « Ne Mwanda Nsemi en fuite; le siège continue à Kinshasa », rapporte La Libre Belgique qui renchérit : « Un autre foyer d’insurrection fait une centaine de morts au Kasaï, selon l’Onu. Statu quo, mercredi à Kinshasa, où les forces de l’ordre faisaient toujours le siège de deux résidences du député d’ethnie kongo Ne Mwanda Nsemi (…) », explique La Libre.

La Libre Belgique s’inquiète, à demi-mot, de l’avenir de la RDC. Les « mouvements insurrectionnels » et groupes armés se multiplient : Kamuina Nsapu au Kasaï, Bundi Dia Kongo au Kongo Central et les Baluba et les Twa (pygmées) qui s’entretuent au Tanganyika. A cela, il faut ajouter de nombreux groupes armés qui pullulent dans les Kivu. La RDC inquiète.

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Les commentaires récents (3)

  1. La RDC inquiète,le pays (le gouvernement en place) est arrivé à la fin d’une évolution en megestion politique et à moins d’une solution émanant d’une réelle volonté politique,le pays va sombrer car plusieurs éléments le démontrent déjà:crise économique,crise politique,insurrections armées,impunités,…c’est le début de la fin.Ajoutons à cela,les tueries de masse.

  2. Pourquoi Beaucoup De Gens Veut Rediculiser Notre Beau Et Cher Pays?J Ai Regrété Lorsque J Ai Vu La Publication D Une Video Montée Vraiment Mes Chers Frères Et Soeurs Congolais Ça N Honneur Pas.Ne Croyer Pas Que Si Ce Regime Passe Est Que Celui Qui Viendra Va Directement Changé Le Pays Sans Que Les Congolais N Ont Pas Changés Leurs Mantalité Je Vous Assure Mes Chers Congolais C Est Faut.Merci