Ce 21 septembre est une journée mondiale de la paix. Pourtant, force est de constater que beaucoup de pays n’ont pas la paix, particulièrement mon pays la République démocratique du Congo. Je m’insurge contre le fait que ni l’État congolais ni les Nations unies qui ont institué cette journée mondiale de la paix, personne n’est en mesure d’assurer la paix au Congo.
Des bruits de guerre tous les jours à Beni, en Ituri… Cela me révolte que dans un même pays, une partie de mes compatriotes soit privée de paix chaque année et soumise aux affres de la guerre. Les uns ont la chance de dormir tranquillement comme des bébés chez eux, alors que dans l’est du Congo, des femmes, des enfants ne peuvent même pas fermer l’œil à cause des crépitements d’armes. Ils passent leur vie à courir. Car, des groupes armés (même étrangers) font la loi chez nous…
Que dire de ces Congolais déplacés de guerre dans leur propre pays ! Je me demande si pour eux cette journée mondiale de la paix sonne comme un espoir ou une insulte à leur condition actuelle.
La paix ou la guerre, tout est business !
Qu’est-ce qu’on n’aura pas vu en RDC ? Je ne peux comprendre qu’un pays qui a connu toutes les opérations de pacification possibles, la paix soit toujours un leurre, un luxe. Eufor RDC, Artémis, Monuc, Monusco, Sukola 1 et 2, Amani leo, etc. Toutes ces opérations à coup de milliards de dollars ont échoué les unes comme les autres. Ou plutôt je pense que quelque part, quelqu’un a intérêt à ce qu’elles échouent pour que le business continue. Pour qu’on se remplisse les poches.
Pas étonnant que dans l’est du pays on ait une économie de butins de guerre. Coltan, cassitérite, or, braconnage… Si bien que même les enfants se sont habitués à porter les armes.
Ce mensonge que l’on appelle paix
La paix est devenue quelque chose dont on entend parler uniquement dans des conférences, à la radio, à l’ONU, mais qu’on ne voit jamais sur le terrain. Un songe ? Non, plutôt un mensonge !
Chaque fois que nos dirigeants disent « paix et stabilité », c’est alors que les groupes armés se déchaînent sur les civils. Massacres, viols, incendies de cases… Il y en a marre. Je termine en demandant à l’ONU et à l’Etat congolais de donner un sens à cette journée internationale de la paix. Cette paix ne devrait plus être un luxe au Congo.